Les hôpitaux Robert-Schuman en pleine tourmente
Les hôpitaux Robert-Schuman en pleine tourmente
(Jmh avec Danielle Schumacher) - Une semaine après les révélations de la Radio 100,7 sur les libertés prises par les hôpitaux Robert-Schuman (HRS) quant aux consignes de vaccination, la déflagration s'intensifie. Au cœur de la polémique, l'injection du sérum à Jean-Louis Schiltz, président du conseil d'administration, Michel Wurth et Claude Seywert, tous deux vice-présidents, alors même qu'ils ne sont pas considérés comme personnes prioritaires.
Si dans un premier temps Marc Glesener, porte-parole des HRS, avait tenté d'étouffer l'affaire en affirmant que les injections avaient été effectuées avant la communication officielle de la Fédération des hôpitaux luxembourgeois (FHL) et que ces injections étaient nécessaires car «les membres du conseil d'administration se rendent régulièrement dans les hôpitaux pour des réunions», cette position apparaît comme erronée.
Notamment parce que les consignes fournies par la FHL l'ont été dès la mi-janvier, mais aussi et surtout que la convention signée avec le ministère de la Santé stipule que les membres du conseil d'administration ne doivent être vaccinés qu'à la fin de la deuxième phase. Soit dans plusieurs semaines. Face à ce camouflet, les HRS tentent de limiter les dégâts. Notamment via les déclarations de Claude Schummer, directeur général, qui justifie les faits par «une convention assez vague».
Sauf que ce cafouillage commence à avoir des répercussions politiques. Si Paulette Lenert (LSAP), ministre de la Santé, évoquait mardi «des divergences d'interprétation», plusieurs députés entendent ne pas passer l'éponge aussi facilement. «Les instructions doivent être suivies à la lettre», assure Martine Hansen (CSV) qui estime que «tout comme les hommes politiques ou les athlètes, les membres des conseils de surveillance doivent montrer l'exemple». Pour Mars Di Bartolomeo (LSAP), président de la commission Santé, les HRS «ont agi de manière imprudente» et auraient dû «demander à nouveau s'ils avaient des doutes sur les consignes».
Même incompréhension du côté de José Lorschée (Déi Gréng) qui indique que ce cas de figure «ne correspond pas à ce qui a été décidé par le gouvernement», estimant que «quelque chose a mal tourné». Mais cette dernière de ne pas s'avancer à porter un jugement hâtif sur les responsabilités. Une approche également adoptée par Mars Di Bartolomeo qui estime que «cet incident ne doit pas remettre en cause l'ensemble de la stratégie de vaccination».
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