Les hôpitaux prêts à basculer en phase 3
Les hôpitaux prêts à basculer en phase 3
Mercredi soir, au cours d'une conférence de presse, la ministre de la Santé n'a guère laissé place au doute quant à l'évolution attendue de l'épidémie covid. Oui, selon Paulette Lenert, «la situation actuelle est préoccupante ». Un propos confirmé par les dernières statistiques hebdomadaires publiées ce 10 novembre: 8% de personnes en plus testées positives d'une semaine à l'autre, 10% d'infections actives en plus, un taux d'incidence allant aussi crescendo (et cela dans toutes les catégories d'âge). Oui, une quatrième vague de contaminations se profile à l'horizon.
Mais parmi les indicateurs surveillés, c'est bien le niveau des hospitalisations qui préoccupe les autorités. Car là aussi, cela augmente. 42 nouveaux patients infectés ont ainsi été pris en charge du 1er au 7 novembre dernier, contre 34 la semaine auparavant. Des malades dont la moyenne d'âge se situe autour des 57 ans.
Nul ne se fait d'illusions : dans les jours à venir, la pression va s'accentuer sur les chambres de soins normaux et soins intensifs pour soigner des malades souffrant de l'infection pulmonaire liée au covid.
Pour l'heure, l'ensemble des centres hospitaliers sont en phase 2 du plan d'urgence. Mais chacun se prépare à monter d'un cran son niveau de fonctionnement. Et avec le niveau 3 atteint, il faudra alors compter avec des soins reportés pour telle ou telle pathologie, des opérations chirurgicales décalées, des visites plus réduites. Le passage en phase 3 impliquerait aussi la mobilisation de personnels supplémentaires avec des lits réservés aux soins intensifs supplémentaires.
«Le virus met la pression», a prévenu Paulette Lenert, samedi au micro de RTL. Mercredi, elle prévenait même qu'il n'y aurait pas de «miracle». Autrement dit : même si la campagne d'injections anti-covid s'intensifie (avec notamment l'extension de la troisième dose aux soignants et aux habitants de 65 ans et plus), le barrage vaccinal reste trop bas face à un variant Delta qui trouve encore hommes, femmes et enfants à attaquer. Avec 76% de la population des 12 ans et plus vaccinée (850.000 doses administrées), le pays reste à la merci du virus.
Actuellement, une quarantaine de patients covid+ sont pris en charge dans les services hospitaliers luxembourgeois. Un chiffre auquel il convient d'ajouter les 17 malades infectés mais pris en charge pour une autre pathologie. Un niveau que le pays n'avait plus atteint depuis mai dernier. Lundi, le centre hospitalier du Nord (CHdN) alertait déjà qu'il était «à la limite» de restreindre son activité de soins.
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