Les grandes lignes du budget 2019
Les grandes lignes du budget 2019
En raison des élections législatives de 2018, Pierre Gramegna a présenté, ce mardi, le budget 2019 à la Chambre des députés, quatre mois après le délai habituel. Parmi les mesures phares: l'augmentation du salaire social minimum de 100 euros nets par mois, l'augmentation globale des investissements, mais aussi une hausse des taxes sur l'essence et le diesel.
Qualifié de budget marqué par «la prévoyance, la durabilité, l’équité, la cohésion sociale et la compétitivité», le projet de loi prévoit un solde de l'administration publique positif de 632 millions d’euros, soit 1% du PIB. «Ce surplus devrait encore progresser jusqu'en 2022 pour atteindre 1,4 milliard d’euros, soit 2% du PIB», selon le ministère des Finances. En revanche, ce constat globalement positif est à nuancer par le solde de l'administration centrale qui elle, enregistre une perte à hauteur de 650 millions d'euros prévue pour 2019.
Largement dans les clous européens
A en croire le ministère des Finances, ce déficit s'explique par la hausse des dépenses (19,6 milliards d’euros, +5,8%), non compensée par la hausse des recettes (18,9 milliards d’euros, +1,6%). Selon Pierre Gramegna, les finances de l'administration centrale retrouveront «un niveau proche de l'équilibre en 2022».
Sans surprise, ces bons résultats permettent au Luxembourg de respecter ses engagements budgétaires au niveau européen. Sur la période 2019-2022, le gouvernement annonce que le solde structurel variera entre 0,8 et 1,8%, soit bien en deçà des 3% du PIB de déficit autorisé par les traités. Le ministère se vantant même de bénéficier d'une «marge de sécurité». Même optimisme envers la dette publique, puisque cette dernière figurera «parmi les plus faibles de l'Union européenne» et s'affichera à 20,2% du PIB en 2019 pour atteindre 18,4% du PIB en 2022, selon les prévisions présentées mardi par Pierre Gramegna.
«Des efforts pour augmenter la qualité de vie»
Cette maîtrise des déficits va de pair avec des investissements publics qui dépassent, «pour la première fois, le niveau de 2,5 milliards ou 4,4% du PIB», selon le ministre qui évoque «des efforts nécessaires pour mettre les infrastructures de notre pays à jour et augmenter la qualité de vie des citoyens.» Concrètement, cela passera notamment par:
- la TVA à 3% sur les produits hygiéniques féminins, les livres électroniques, la presse en ligne et autres publications électroniques,
- l'abaissement de l’impôt sur le revenu des collectivités (IRC) de 18% à 17%,
- la taxation à hauteur de 15% pour les jeunes entreprises réalisant 175.000 euros de bénéfices, contre 25.000 euros auparavant.
Hausse des taxes sur les carburants
Dans la lutte contre le réchauffement climatique, pour lequel les jeunes du pays prévoient de manifester le 15 mars, les accises seront augmentées d'un centime par litre sur l'essence et de deux centimes par litre sur le diesel. Ces nouvelles recettes seront affectées au fonds Climat et Energie et aux politiques prévues au programme gouvernemental.
- Plus d'informations sur le site internet de l'Etat dédié au budget 2019
