Les frontaliers réactifs à l'ouverture de la vaccination
Les frontaliers réactifs à l'ouverture de la vaccination
Peur de la reprise des infections? Crainte de ne pas pouvoir voyager à l'étranger. Angoisse de ne pas passer des vacances à leur guise (notamment avec les limitations des pass sanitaires qui fleurissent ici et là en Europe)? Juste précaution sanitaire logique ? Toujours est-il que la vaccination anti-covid ne manque pas de volontaires au Luxembourg. Y compris sur la liste d'attente que le ministère de la Santé a ouverte, depuis début juillet, à l'intention des salariés frontaliers.
Rien qu'entre le 19 et le 25 juillet, ils ont ainsi été 853 (Français, Allemands ou Belges) à se présenter en centres de vaccination au Grand-Duché pour y recevoir une injection anti-covid. Depuis l'ouverture des créneaux sur impfen.lu, la demande va d'ailleurs crescendo. Il est vrai que même si, dans les trois Etats voisins, les campagnes vaccinales fonctionnent à plein régime, les horaires d'ouverture des centres peuvent poser souci pour qui travaille quotidiennement au Grand-Duché. Parties trop tôt, rentrées trop tard pour recevoir une piqûre près de chez elles: voilà le problème pour des centaines de personnes. D'où ce recours à la formule généreusement proposée par le Luxembourg.
Mais, il faut comprendre qu'il s'agit bien là d'une formule gagnant-gagnant. Certes, les frontaliers accèdent plus aisément (et gratuitement) à une vaccination à proximité de leur lieu de travail, mais l'initiative permet aussi au pays de gagner en immunité collective. Sachant que cette vaccination ouverte aux ''voisins" ne pèse au final pas bien lourd sur le volume des doses administrées/disponibles au pays.
A titre d'exemple, la semaine passée, les injections offertes aux frontaliers représentaient moins de 3% des doses administrées sur le territoire.
Un «complément» pour les soignants
Parmi les 1.515 bénéficiaires frontaliers actuels ne figurent pas les salariés allemands, belges ou français du secteur de la santé luxembourgeois. Considérés comme prioritaires à la vaccination anti-covid, depuis décembre dernier déjà, ceux-ci ont été intégrés dans les campagnes d'injection précédentes au même titre que les soignants résidents. Histoire de former le premier «bouclier sanitaire».
Et s'il y avait des retardataires ou des hésitants dans le lot, le ministère de la Santé a décidé d'organiser une «campagne complémentaire de vaccination» à l'intention de ces professionnels au contact de personnes vulnérables (seniors ou malades). Un ''rattrapage'' qui se déroulera jusqu'au 10 août dans les centres hospitaliers et les établissements de santé du pays.
Précision : pas d'inquiétude à avoir concernant l'octroi d'un certificat de vaccination pour chaque frontalier piqué au Luxembourg. Le document est en effet valable ici comme partout en Europe. Dès la première injection, une attestation est envoyée. Viendra ensuite la preuve d'un schéma vaccinal complet. Autant dire le sésame pour un été bien occupé et sans trop de préoccupation par rapport à la circulation du virus...
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