Les émissions de CO2 en forte baisse au Grand-Duché
Les émissions de CO2 en forte baisse au Grand-Duché
Nul besoin d'être un grand devin pour se rendre compte des nombreux changements climatiques survenant un peu partout sur la planète depuis plusieurs années. Le Grand-Duché de Luxembourg n'a d'ailleurs pas été épargné par le phénomène.
En effet, les effets du réchauffement climatique sont bel et bien visibles dans le pays, tant sur les effets de long terme que sur les évènements extrêmes. Pour les premiers, on pense notamment au fait que l'année 2020 était la huitième année d'affilée avec un nombre de jours «chauds» supérieur à la normale des années 1981-2010). En ce qui concerne les évènements extrêmes, tout le monde a encore en tête les inondations de juillet 2021 qui ont d'ailleurs coûté 125 millions d'euros aux seuls assureurs privés. Notons également qu'en 2020, les précipitations étaient 12% inférieures à la normale des années 1981-2010. Il s'agissait d'ailleurs de la septième année consécutive avec des précipitations inférieures à la normale.
Pour lutter contre ces émissions de gaz à effet de serre, des mesures d'atténuation ont été mises en place au cours de la dernière décennie. Des mesures qui semblent aujourd'hui porter leurs fruits au regard des dernières données du Statec.
En 2019 premièrement, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) du secteur des ménages étaient du même ordre de grandeur que celles du secteur des industries luxembourgeoises. Concrètement, en 2019, 16 % des émissions de CO2 venaient des ménages contre 17% pour les industries. Le secteur le plus polluant reste celui des transports, responsables de 45% des émissions. Les secteurs des services (15%), de l'énergie (6%) et de l'agriculture (1%) occupent une place moindre. Toujours est-il qu'en ce qui concerne le secteur des ménages, la chute des chiffres est vertigineuse, de l'ordre de 29%, preuve en est des efforts des habitants pour réduire leur empreinte carbone.
Ainsi, l'intensité carbone des ménages luxembourgeois est passée de 3,5 tonnes de CO2 par habitant en 2010 à 2,5 tonnes de CO2 par habitant en 2019. Le chauffage représente 60% des émissions totales, suivi par le transport (38%).
Quoi qu'il en soit, cette baisse peut notamment s'expliquer par l'attrait grandissant des Luxembourgeois pour les énergies renouvelables. «La consommation de ce type d'énergie est passée de 1.284 gigawattheure (GWh) en 2010 à 2.445 GWh en 2019, soit une augmentation de 90%», précise le Statec. Dans son rapport, l'institut rappelle également l'instauration de la taxe carbone de 20€ par tonne de CO2 qui a été mise en place sur toutes les énergies fossiles cette année. Une taxe qui doit notamment être augmentée à partir du 1er janvier prochain, ce qui aurait notamment pour conséquence une augmentation des prix à la pompe.
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