Les électeurs français regrettent une «non-campagne»
Les électeurs français regrettent une «non-campagne»
Une campagne électorale particulière, voire une «non-campagne» à cause de la pandémie et de la guerre en Ukraine. C'est le sentiment que partagent de nombreux électeurs rencontrés à Luxexpo ce dimanche. Pour Véronique, qui vit depuis plus de dix ans au Grand-Duché, la campagne manquait de «fil conducteur». Même si ces électeurs vivent au Luxembourg, ils ont tenu à participer à l'élection en allant glisser leur bulletin dans l'urne, par attachement à la France et par devoir citoyen.
Anita tient à féliciter le consulat pour la bonne organisation du scrutin. Pour elle, c'est un devoir d'aller voter: «Si parmi les 12 candidats aucun ne vous plaît, il est possible de voter blanc ou nul, même si ce n'est pas pris en compte.» Sans révéler pour qui elle a donné sa voix, elle fait part de son inquiétude de voir Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon remporter l'élection.
«Macron est plus en péril qu'en 2017»
Pour Arthur, 35 ans, la campagne a été «pathétique» avec trop de candidats en lice, ce qui montre selon lui un problème de compromis pour certains qui se soucient plus de leur intérêt personnel. Il confie avoir voté pour Emmanuel Macron comme en 2017 et se dit «choqué par le succès de certains candidats comme Zemmour, Le Pen, Mélenchon ou Artaud». Si tout n'est pas blanc dans le bilan du président sortant, Arthur dit être tout de même plutôt satisfait.
Vincent, 55 ans, dit lui aussi avoir voté pour Emmanuel Macron. Si tout n'a pas été parfait dans son mandat, il considère que le chef de l'Etat s'est «plutôt bien débrouillé dans le contexte de la pandémie.» Pour lui, l'élection du premier tour est déjà jouée et les deux vainqueurs seront Marine Le Pen et l'actuel président. L'électeur de centre droite estime toutefois qu'Emmanuel Macron est «plus en péril qu'en 2017». L'emporter sera une tâche moins aisée qu'il y a cinq ans. Soldi, électeur de centre gauche, confie de son côté avoir glissé un bulletin pour Emmanuel Macron plus pour assurer la continuité.
Micheline regrette qu'Emmanuel Macron ne s'est pas plié au débat et a l'impression qu'il présente le même programme qu'il y a cinq ans. Un avis que partage aussi Cécile. Pour elle, c'est toujours mieux d'affronter les autres dans un débat que de fuir. Parmi les candidats, la cinquantenaire, très critique envers le chef de l'Etat, voit quelques bons gestionnaires qui pourraient diriger le pays. Jacques, 23 ans, a voté pour un candidat qu'il ne pense pas pouvoir voir arriver à l'Elysée: Philippe Poutou (NPA). Pour le jeune homme, il était plus important de voter d'abord en accord avec ses principes (anticapitaliste, en faveur de l'inclusion sociale) que de se baser sur les sondages.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
