Les écoliers luxembourgeois réfractaires au covid
Les écoliers luxembourgeois réfractaires au covid
Rouvrir ou ne pas rouvrir? La question a tracassé le pays, et le ministre de l'Education particulièrement, à l'approche des diverses rentrées scolaires. Entre craintes des parents pour la santé des élèves devant retourner en cours, doutes des enseignants et volonté gouvernementale d'un retour à la normalité : le doute était permis. Mais s'il est une donnée qui a joué en faveur de la reprise de l'enseignement des plus jeunes, c'est bien leur faible niveau de contamination au covid-19. Un degré que vient de préciser la ministre de la Santé.
Certes, Paulette Lenert reconnaît qu'aucune étude spécifique n'est actuellement menée sur le cas sanitaire des mineurs. Toutefois, elle peut s'appuyer sur la campagne de dépistage volontaire qui a été lancée avant chaque épisode de rentrée. Ainsi, avant le 4 mai et la reprise des élèves de première, quelque 2.336 garçons et filles avaient sollicité un test. Et sur l'ensemble de cet échantillon, seuls 10 sujets étaient positifs. «Soit une prévalence de 0,43%, avec un taux de participation de 38% des jeunes invités», indique la ministre aux députés, dans le cadre d'une réponse parlementaire.
Entre les 7 et 9 mai, ce sont 161 autres élèves du secondaire qui ont pu être testés. Soit 54% des 300 étudiants concernés. Cette fois, un seul cas positif au coronavirus a été signalé et placé à l'isolement. Soit une prévalence de 0,61%, taux qui reste bien inférieur aux premiers résultats de l'étude Con-Vince lancée chez des sujets adultes. Il était alors question de 2% de la population ayant pu être en contact avec le virus.
Autant d'informations que la ministre de la Santé n'hésite pas à qualifier de «rassurantes». D'autant que ces données confirment ce que d'autres études menées à l'étranger ont pu déjà signaler. A savoir que : «les enfants sont moins souvent infectés par le covid-19, qu'ils souffrent de formes de l'infection pulmonaire moins graves et que plus d'enfants révèlent des formes asymptomatiques de la maladie».
Si l'idée d'un testing organisé dans l'ensemble des sites scolaires a pu, un temps, être évoquée, le projet n'a pas vu le jour. Reste que dans le cadre du projet tests à grande échelle mené désormais sur tout le pays, chaque jeune Luxembourgeois a également la possibilité de se faire dépister, à nouveau ou pour la première fois. «L'accord des parents est toujours nécessaire dans ce cas», indique juste Paulette Lenert.
On regrettera juste que le ministère de la Santé n'informe pas sur les taux enregistrés chez les plus jeunes, du fondamental. Ni qu'il ne communique sur le nombre de mineurs infectés et hospitalisés. La dernière donnée sur ce sujet date de la mi-mai. Il était alors question de dix enfants pris en charge en service spécialisé, dont deux ayant fait l'objet d'un séjour en soins intensifs.
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