Les députés votent en faveur de la nouvelle loi Covid
Les députés votent en faveur de la nouvelle loi Covid
(tb avec Michèle GANTENBEIN) Le texte de la 27ème loi covid a été approuvé avec 31 voix pour, et 28 voix contre ce vendredi après-midi. Les nouvelles mesures entrent en vigueur dans la foulée. Le Premier ministre a confirmé que le secteur Horeca ne sera donc plus contraint, dès ce soir, de fermer ses portes à 23 heures.
Le gouvernement a essuyé de nombreuses critiques de la part des partis d'opposition pour son changement de cap. Ils ont reproché au gouvernement de zigzaguer, de ne pas justifier ses décisions et de ne pas évaluer les mesures. «On ne peut pas définir d'objectifs de cette manière et on reste dans le flou», a déclaré le porte-parole du CSV Claude Wiseler, qui a parlé d'un vol dans le brouillard sans radar.
«Une stratégie de prévention»
Le chrétien-social part du principe que les chiffres statistiques vont désormais baisser, car de nombreuses personnes ne se présenteront plus à la Santé suite à l'abolition de la quarantaine de contact et à la nouvelle règle d'isolement. Les chiffres ne seront donc plus fiables et ne pourront plus servir d'instrument de contrôle en temps de crise.
La ministre de la Santé Paulette Lenert (LSAP) a rappelé que la stratégie du gouvernement était la prévention, notamment au travers de la campagne de rappel vaccinal qui a permis au Luxembourg d'éviter «d'aller droit dans le mur» contrairement à d'autres pays.
Les mesures adoptées étaient de nature préventive, a-t-elle expliqué, «car nous ne savions pas quel serait l'impact d'Omicron sur les hospitalisations». Heureusement, la situation redoutée ne s'est pas produite et il n'est donc pas possible d'évaluer l'efficacité des mesures préventives, a déclaré Paulette Lenert, qui a parlé dans ce contexte de ce que l'on appelle le paradoxe de la prévention.
Un taux d' hospitalisation plus faible avec Omicron
Xavier Bettel a une nouvelle fois souligné que l'obligation vaccinale, dont le projet de loi est en cours de préparation, n'avait rien à voir avec Omicron et n'était donc pas en contradiction avec l'allègement des mesures.
Le chef du gouvernement a souligné que le taux d'hospitalisation en soins intensifs était de 0,2% avec Omicron contre 1,7% avec Delta. Avec ces données, il a donc justifié un retour vers plus de normalité, dont la fin de la fermeture imposée aux bars et restaurants: «Le cadre de notre politique est la sécurité et pas de limiter les droits».
Un allègement des mesures juste avant les vacances
Et Yves Cruchten (LSAP) a également estimé que la levée de certaines mesures n'était pas illogique ni incohérente. «Au contraire, elles sont le résultat d'une politique cohérente depuis le début de la crise. Le Luxembourg a toujours utilisé la charge des hôpitaux comme critère principal pour les mesures». Les quatre partis d'opposition ont voté contre la loi, ce qui ne signifie pas qu'ils rejettent les mesures dans leur ensemble. La suppression du couvre-feu et des restrictions dans le secteur privé, par exemple, a été saluée par tous, mais pour Jeff Engelen (ADR) et Nathalie Oberweis (Déi Lénk), ces mesures n'avaient de toute façon aucun sens. Nathalie Oberweis a estimé que le système 2G n'avait qu'entraîné de la colère et de la frustration.
Le député Sven Clement (Pirate) s'est dit «étonné» que le gouvernement décide à présent de lever certaines mesures. «Il est encore trop tôt pour dire que nous sommes sortis de la vague», a estimé le parlementaire, qui considère que le gouvernement prend un risque inutile, alors que la situation sanitaire «devrait s'améliorer au printemps.» Il a également affirmé ne pas comprendre pourquoi l'allègement des mesures était décidé juste avant les vacances de carnaval, période où les gens entraient plus en contact les uns avec les autres.
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