Les dépenses des ménages luxembourgeois à la loupe
Les dépenses des ménages luxembourgeois à la loupe
Réalisée bien en amont de la pandémie qui plombe les commerces, éloignera jusqu'à la fin de l'année une partie des frontaliers du Luxembourg mais ne changera rien à la TVA, l'enquête sur le budget des ménages (EBM) montre comment les dépenses des ménages ont évolué au Luxembourg jusqu'en 2017 seulement.
Sur la période 2007-2017, les ménages ont consacré une part plus importante pour leur logement et ses dépenses énergétiques (qui représente plus du tiers des dépenses!), pour leurs communications, aller au restaurant et dans les hôtels et enfin pour leur santé. En revanche, ils ont accordé moins de place dans leur budget au transport et à leurs loisirs.
Il est intéressant de relever que les familles résidentes ont vu fondre leur budget de voitures neuves de 7,2% en 2007 à 4,9% en 2017. Alors que celui alloué à l'achat de voitures d'occasion est passé de 1,3% à 2,1% sur cette période.
Alors que les ménages avaient consommé moins suite à la crise financière de 2008, leurs dépenses mensuelles moyennes ont grimpé de 3.821 euros en 2012 - qui a marqué la fin du phénomène - à 4.190 euros par mois en 2017. Soit 10% de plus dépensés en moyenne pour consommer sur une période relativement courte.
Mais cet enseignement émanant de l'EBM est à nuancer en fonction des foyers. Les ménages avec enfants ont dépensé 15% pour les biens et services de consommation contre 16% pour les ménages sans enfants. Les ménages monoparentaux, a contrario que 6% de plus. En termes réels, donc sans tenir compte de l'inflation, «les dépenses de consommation des ménages monoparentaux ont donc quasiment stagné depuis 2007», note l'étude. Rappelons que plus de 45% des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté au Luxembourg.
Entre 7 et 11% du budget pour se nourrir
Alors que la part du bio dans le chariot des courses plafonne à 12% des dépenses alimentaires, la part du budget consacré à se nourrir ne représente en réalité plus que 7% pour les ménages les plus aisés et encore 11% pour les ménages défavorisés. De manière générale, plus le revenu grimpe, plus la part consacrée pour manger baisse. Les célibataires et les couples sans enfants accordent près de 10% de leur budget nourriture aux restaurants, contre 7% pour les ménages avec enfants et 6% pour les monoparentaux.
Sur la même période 2007-2017, les foyers luxembourgeois ont dépensé en moyenne 10% hors des frontières. Seulement 8% pour les moins favorisés. L'étude du Statec montre qu'en 2017, 30% des dépenses en vêtements et chaussures, 24% des dépenses en mobilier et équipements ménagers et 18% des dépenses pour les loisirs et la culture étaient réalisées à l'étranger. Une proportion restée «quasiment stable sur dix ans».
A croire que la mode masculine proposée au Grand-Duché plaît moins aux hommes. Plus du tiers des habits (34%) sont un peu plus souvent achetés à l'étranger que les vêtements pour femmes (29%) et enfants (25%). Le même constat vaut pour les chaussures.
Des habitudes d'achats se modifient plus nettement. En dix ans, les dépenses à l'étranger pour l'achat d'une voiture, son entretien et les services de transports en général sont passées de 8% à 11%. Pas moins de 19% des paiements pour voitures d'occasion sont effectués à l'étranger. Soit 26% pour une voiture rachetée à un garage et 14% à un autre ménage.
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