Les débats publics devront être mieux encadrés
Les débats publics devront être mieux encadrés
Un débat qui a tourné à la «déroute». Le vice-président de la Commission des pétitions Marc Hansen (Déi Gréng) se doutait que le débat organisé le 12 janvier autour de la pétition contre l'introduction d'une vaccination obligatoire allait être «compliqué» . D'autant plus en voyant le nom du Pr Luc Montagnier, contesté par le milieu scientifique malgré son prix Nobel. «Dire que le covid n'est qu'une petite grippe est inacceptable», dénonce le député, rappelant au passage qu'il est pharmacien de profession.
Marc Hansen regrette avant tout que, lors de ce débat, des thèses ont été développées qui n'avaient rien à voir avec les pétitions ou encore avec le Luxembourg. «Le débat public à la Chambre doit permettre aux pétitionnaires de présenter leur texte», rappelle le député écologiste. Ce dernier déplore que les pétitionnaires aient très peu parlé, laissant le monopole de la parole aux experts qui n'ont pas répondu aux questions des députés. «Avant la pandémie, les personnes n'étaient jamais encadrées par des experts», remarque la présidente de la Commission des pétitions Nancy Arendt (CSV). Elle rappelle que le pétitionnaire est censé être «le porte-parole principal» lors du débat. Il peut toutefois être accompagné de cinq autres personnes: « Ça peut être pour un soutien moral, quelqu'un qui a plus de facilité de s'exprimer ou un expert».
En ce qui concerne la présence de ces soutiens, il n'y a «pas de règles ou de validation», précise la présidente. Nancy Arendt explique que lors de la prochaine réunion prévue le 19 janvier, la Commission des pétitions abordera le dernier débat. Comme Marc Hansen, elle considère qu'un meilleur encadrement est nécessaire. Parmi les solutions envisagées, elle propose notamment que les pétitionnaires soient principalement accompagnés par des signataires de la pétition.
Pour Nancy Arendt, il importe surtout de savoir comment mieux ajuster le temps de parole et pas d'interdire la présence de certaines personnes: «La faute très grave à ne pas commettre, c'est de dire qui peut s'exprimer.» Si des adaptations sont nécessaires pour mieux réguler le débat, la présidente Nancy Arendt appelle à surtout préserver cet outil démocratique. «Lors des 18 derniers débats que j'ai présidés, il n'y a jamais eu de gros problèmes.» Pour elle, ils permettent d'échanger, de faire entendre les soucis de la population ou encore de faire changer les mesures du gouvernement.
Pour rappel, le texte initié par Christelle Pizzirulli contre l'introduction d'une vaccination obligatoire avait recueilli 11.456 soutiens. Il se classe ainsi à la cinquième place des pétitions récoltant le plus de signatures. Ce qui montre bien que les interrogations d'une partie de la population à ce sujet sont encore nombreuses, alors que les députés vont débattre à leur tour dans les prochains jours sur l'application d'une telle mesure.
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