Les contours du futur stade de Livange présenté au public
Les contours du futur stade de Livange présenté au public
On sait un peu plus à quoi devrait ressembler le futur stade de Livange. Un design modern et très plat. Mais c'est plus qu'un nouveau stade qu'est venu présenter Romain Schneider le ministre des sports lundi soir à Livange devant environ 450 personnes. Le complexe autour du futur stade national de 10.000 places et du centre commercial requiert l'aménagement d'une large zone autour du site.
Le projet repose sur un partenariat public-privé (PPP) qui a retenu la proposition du promoteur Becca. Un vaste masterplan qui dépasse largement le simple complexe sportif, présemté par Michel Knepper, du bureau d'études k engineering.
Élargissement de l'A3
Dans le cadre du passage de l'A3 à 2x3 voies et de l'aménagement de l'échangeur de Livange, les ingénieurs prévoient d'intégrer le flux des visiteurs du futur stade dans le concept. Les points d'entrée et de sortie des visiteurs venant soit du nord soit du sud seraient séparés pour empêcher un croisement des flux.
Le problème des files d'attente devant l'aire de Berchem et les difficultés pour entrer dans l'autoroute seraient réglées par une rampe d'accès passant en dessous de la sortie vers les pompes à essence.
Nouvel arrêt de train à Livange et un parking réduit
Le site mise aussi sur les transports publics. La construction de la nouvelle voie ferrée vers Bettembourg avec un nouvel arrêt à Livange desservirait le site, des dessertes journalières par train et/ou bus avec des cadences augmentées en cas d'évènement majeur seraient mises en place et des voies prioritaires pour les autobus complèteraient le dispositif.
Misant sur le concept des transports publics, le parking couvert prévu n'aurait une capacité que de 4 à 4.500 places. Des études européennes sur différents stades d'envergure semblable tendent à prouver qu'il faudrait compter une voiture pour six visiteurs.
Déplacement du lit supérieur de la Bibeschbach
En ce qui concerne l'hydrologie et les inondations récurrentes, il serait prouvé que les inondations seraient dues à des facteurs humains tels la canalisation partielle et la rectification du cours d'eau. Par un déplacement du lit supérieur de la Bibeschbach et la renaturation du cours inférieur, ces problèmes seraient définitivement réglés.
En ce qui concerne l'écologie et la nature, une notice d'impact a été effectuée. Aucun animal ou plante en danger ou des déplacements de gibier n'a pu être observé. Au contraire, de par la renaturation du ruisseau on s''attend à une plus grande diversité des la faune et de la flore.
D'un point de vue paysagiste, le projet ne prévoit pas de grandes élévations, mais plutôt une construction en accord avec le relief du terrain et s'intégrant au mieux dans le paysage actuel.
Le maire de Roeser souligne que Livange n'est pas encore engagée
Après toutes ses présentations et explications, se fut autour du public de poser des questions et elles furent nombreuses et parfois justifiées. Ainsi, qu'en est-il des frais d'infrastructure routière? Quels sont-ils et à la charge de qui? Etc.
Pour Tom Jungen, bourgmestre de Roeser rien n'est encore fait. En effet, l'accord de principe donné n'engage en rien la commune. Il est clair que la majorité actuelle voit d'un bon oeil un projet qui renflouera les caisses et croit que les avantages seront supérieurs aux inconvénients.
Vote provisoire sur le PAG en septembre, le coût pas encore chiffré
Mais pour que la population puisse donner son avis, il faut que la procédure soit entamée. A cette fin et pour pouvoir respecter les délais, un vote provisoire de modification du PAG aura lieu début septembre. A partir de ce moment les réclamations des citoyens contre le projet pourront être faites. En tout cas pour un referendum, auquel il n'est pas vraiment hostile, ce serait trop tôt.
Pour le ministre les frais encourus ne sont pas encore exactement connus. Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que l'élargissement de l'autoroute, le réaménagement de l'échangeur de Livange et la construction de la nouvelle ligne ferroviaire sont depuis longtemps décidés.
Les nouvelles infrastructures viendraient uniquement s'y greffer. Sur la taille de la surface commerciale, le ministre croit que c'est à la ministre de tutelle de prendre position et de donner don avis.
Il rappelle qu'il ne faut pas oublier que le site permettra la création de près de 1.500 nouveaux emplois et que les pays frontaliers seraient vite d'accord, comme ils l'ont déjà souvent fait, pour créer la concurrence à quelques encablures de la frontière.