Les comptes de la CNS finissent dans le rouge
Les comptes de la CNS finissent dans le rouge
(Jmh avec Annette Welsch) - Sans surprise, la quadripartite santé tenue ce mercredi s'est notamment centrée sur les effets de la pandémie sur les comptes de la CNS. Un bilan nettement moins flatteur que les années précédentes puisque l'organisme notamment en charge du remboursement des soins médicaux doit enregistrer un déficit de douze millions d'euros, selon les chiffres présentés par Romain Schneider (LSAP).
Un déficit qui ne met toutefois pas en danger l'institution qui possède une réserve de 959 millions d'euros, mais qui pousse le ministre de la Sécurité sociale à assurer vouloir «commencer à surveiller la situation car jusqu'en avril, les dépenses ont été supérieures aux recettes cette année encore». Ce qui n'empêche pas le gouvernement d'annoncer vouloir améliorer le remboursement des soins dentaires en évoquant notamment la possibilité d'abaisser de douze à dix ans le délai maximal pour les prothèses dentaires.
Au total, les améliorations envisagées à compter du 1er janvier 2022 qui devraient représenter une enveloppe globale comprise entre dix et douze millions d'euros. A noter que le bilan 2020 présenté ne prend pas en compte les dépenses liées aux mesures de lutte contre la pandémie, l'Etat s'étant engagé à rembourser à hauteur de 386 millions d'euros les frais avancés par la CNS. Une enveloppe qui ne sera d'ailleurs pas dépassée puisque les dépenses réellement effectuées se sont révélées moins importantes que prévu.
Et ce, aussi bien pour les congés pour raisons familiales que pour le congé pour soutien familial ou l'indemnité maladie dès le premier jour. Si le premier dispositif avait été budgétisé à hauteur de 250 millions d'euros, la CNS a déboursé 238 millions. Idem pour le congé pour soutien familial qui aura représenté 350.000 euros - contre un budget prévu d'un million d'euros - ou l'indemnité maladie qui aura finalement représenté un poste de 132 millions d'euros, contre 149 millions attendus.
A noter que les deux congés spéciaux s'étalent encore sur 2021 et pèsent «plus de 24 millions d'euros pour les seuls mois de janvier et février derniers», selon les données présentées ce mercredi. «Nous avons la promesse du gouvernement que l'État couvrira ces coûts cette année encore», assure Romain Schneider qui estime que la CNS devrait recevoir «80 millions d'euros via une loi qui sera adoptée à la fin de l'année».
Interrogé sur le financement à venir de la réforme de la formation des infirmières, Romain Schneider a estimé la mise en place d'un bachelor à une fourchette comprise «entre 60 et 80 millions d'euros par an» pour revaloriser les compétences de quelque 6.000 personnels. Quant à la prise en charge de la psychothérapie, le ministre indique que «deux points très difficiles restent sur la table» et que ces discussions doivent également prendre en compte« d'autres conventions qui doivent être signées», en référence à celle des ergothérapeutes et des psychomotriciens. «Nous devons distribuer l'argent de manière équitable», assure-t-il.
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