Changer d'édition

Les caméras de Visupol placées sous contrôle
Luxembourg 3 min. 02.07.2021 Cet article est archivé
Sécurité

Les caméras de Visupol placées sous contrôle

Les images obtenues par la police à l’aide de Visupol seront conservées pour une durée maximale de 2 mois, sauf en cas de besoin d’exploitation dans le cadre d'une enquête préliminaire ou d'une instruction judiciaire.
Sécurité

Les caméras de Visupol placées sous contrôle

Les images obtenues par la police à l’aide de Visupol seront conservées pour une durée maximale de 2 mois, sauf en cas de besoin d’exploitation dans le cadre d'une enquête préliminaire ou d'une instruction judiciaire.
Luxembourg 3 min. 02.07.2021 Cet article est archivé
Sécurité

Les caméras de Visupol placées sous contrôle

Patrick JACQUEMOT
Patrick JACQUEMOT
Le réseau de vidéosurveillance de la police pourra couvrir d'autres communes que Luxembourg. Mais, les députés viennent de déterminer de nouvelles conditions à l'installation de ces yeux électroniques.

Non, le Luxembourg ne va pas se transformer en Etat Big Brother, scrutant les faits et gestes des citoyens via les 98 caméras actuelles du réseau Visupol. C'est d'ailleurs bien pour éviter ce péril que la Chambre a voté, jeudi, une nouvelle loi réglementant les modalités pour fixer ici ou là de nouveaux appareils de surveillance. Avec notamment ces impératifs : la vidéosurveillance ne pourra concerner que des lieux présentant «un risque de commission d'infractions», et avant cela il aura fallu constater que tous les autres moyens préventifs se sont montrés inefficaces.


bodycams AFP
Les bodycams de la police encore à l'étude
Deux ans après la présentation du projet de loi, les forces de l'ordre vont encore devoir patienter avant d'équiper leurs caméras corporelles. Le ministre de la Sécurité intérieure a indiqué ce lundi que le cadre législatif était toujours à l'étude.

Quatorze ans après son lancement, Visupol prend donc un virage. Il est vrai que le dispositif était loin d'atteindre les buts fixés en 2007. Beaucoup d'images prises mais peu d'efficacité. Un réseau de surveillance s'étendant au fil du temps, mais sans ligne claire concernant le respect de la vie privée. Même le ministre de la Sécurité intérieure, Henri Kox (Déi Gréng) reconnaissait ces lacunes : «Jusqu'à présent nous avions un outil qui ne rendait pas justice à son objectif». 

Par l'adoption du projet de loi 7498, les députés instaurent aussi la mise en place d'une commission d'agrément. C'est à elle que reviendra le droit d'autoriser les communes (et plus seulement la capitale) de fixer une caméra à tel ou tel endroit sensible en termes de délinquance. Cette commission rendra son avis après l'analyse d'impact réalisée par le directeur général de la police et après avis du procureur compétent dans le ressort. Elle intègre aussi des représentants de la commission consultative et des membres du conseil communal concerné. 

Pour le député Claude Lamberty (DP) notamment, il s'agit là d'une avancée à saluer : «Cela signifie que l'installation des caméras n'est pas décidée d'en haut». 

L'équilibre entre liberté et protection a aussi joué pour déterminer une durée d'agrément. A l'avenir, tous les trois ans, il conviendra d'étudier la pertinence de conserver ou non telle ou telle caméra. De quoi éviter la multiplication des points de surveillance concernant des zones ''assainies''. L'ensemble des 98 systèmes vidéo en place devront eux aussi se plier à ce renouvellement d'agrément, a bien insisté Henri Kox. 

Les seuls accessoires autorisés sur l'espace public devront répondre à trois conditions : aider effectivement à la prévention de la délinquance dans des espaces où des délits sont commis «de façon répétée», à faciliter les enquêtes ou à détecter des infractions pénales. 

En dehors de ce cadre, les caméras pourront aussi être implantées en des points de rassemblement de masse. A l'exemple de ce qu'a exigé l'UEFA aux alentours (et dans) le nouveau stade national.  

Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.


Sur le même sujet

Dans son rapport d'activité présenté jeudi, la police grand-ducale note une hausse des violences intrafamiliales et une baisse des cambriolages. Deux changements notoires attribués au confinement et aux restrictions sanitaires.
Neue Polizeiwagen, Polizei, Police, Poliss, Foto Lex Kleren
Alors que Déi Gréng et Piraten s'opposent à l'extension du dispositif policier, le CSV plaide pour un renforcement de la mesure, en parallèle à une présence accrue de policiers sur le terrain. Ces derniers devraient, selon le principal parti d'opposition, être mieux équipés.
Illustration, Polizei, Kameras, Überwachungskamera, am Bahnhof Foto: Luxemburger Wort/Anouk Antony