Les cadres davantage touchés par le risque de burn-out
Les cadres davantage touchés par le risque de burn-out
Émotions et mal-être au travail restent étroitement liés. Tel est du moins le constat qui ressort de la dernière étude de la Chambre des salariés (CSL) qui a analysé l'évolution, sur quatre ans, des exigences émotionnelles auxquelles sont soumis les salariés luxembourgeois. Autrement dit, la nécessité de maîtriser ses propres émotions sur le lieu du travail dans le but de répondre aux attentes de l'entreprise ou de l'organisation.
Et à ce jeu-là, les salariés les plus exposés à ces exigences émotionnelles seraient les grands perdants. Ils présenteraient en effet un niveau de burn-out plus élevé que les autres. Un élément d'autant plus vrai lorsque ces exigences sont combinées à des conditions de travail difficiles. Les répercussions négatives sur le bien-être des salariés seraient donc importantes.
Des éléments que la CSL justifie à deux égards. D'une part, parce que des tensions apparaissent du fait des décalages entre les émotions réelles et les émotions attendues et d’autre part, parce que le contrôle des émotions peut conduire le salarié à l’épuisement.
Selon l'étude, toutes les catégories socio-professionnelles ne seraient néanmoins pas égales face au phénomène. Ainsi, si les artisans et les salariés dans les professions élémentaires présentent un niveau d’exigences émotionnelles en moyenne plus faible, ces dernières seraient plus élevées pour les employés de bureau et les salariés avec des fonctions académiques. Parmi eux, les travailleurs exerçant une fonction d’encadrement seraient également plus touchés.
L'entreprise compte aussi
D'autres disparités sont par ailleurs à noter. Ainsi, les 16-24 ans seraient légèrement moins concernés par les exigences émotionnelles. Les femmes devraient par ailleurs faire davantage face à ce niveau d'exigences. Quant aux salariés vivant avec un partenaire de vie, ils présentent un niveau d’exigences émotionnelles légèrement supérieur à celui des salariés sans partenaire et ce, de manière constante sur la période étudiée.
Enfin, s'il existe peu de différences de situation selon les types de contrat, la taille de l'entreprise jouerait un rôle. Ainsi, les salariés de très petites entreprises (1-4 employés) enregistrent la plus forte augmentation du niveau d’exigences émotionnelles.
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