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Les aides aux entreprises s'arrêteront en juillet
Luxembourg 3 min. 25.01.2022 Cet article est archivé
Economie

Les aides aux entreprises s'arrêteront en juillet

Le secteur de la construction a été l'un des plus touchés par le chômage partiel au début de la crise sanitaire.
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Les aides aux entreprises s'arrêteront en juillet

Le secteur de la construction a été l'un des plus touchés par le chômage partiel au début de la crise sanitaire.
Photo: Getty Images
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Les aides aux entreprises s'arrêteront en juillet

Mélodie MOUZON
Mélodie MOUZON
Le gouvernement souhaite mettre fin au chômage partiel et aux aides à la relance décidées à l'entame de la crise sanitaire d'ici cinq mois. L'arrêt sera toutefois progressif.

Le chômage partiel et les aides aux entreprises, c'est bientôt fini. C'est ce qu'ont annoncé ce mardi, lors d'une conférence de presse, le ministre des Classes moyennes Lex Delles (DP), le nouveau ministre de l'Emploi Georges Engel et le ministre de l’Économie Franz Fayot (LSAP). Malgré la crise sanitaire, l'emploi progresse. Le gouvernement a donc décidé de tirer un trait sur les aides décidées à l'entame de la pandémie au début du printemps 2020.


La vague de faillites pas encore en vue
1.199 entreprises ont mis la clé sous la porte en 2021. Un nombre quasiment identique à celui de 2020, grâce aux aides mises en place suite à la crise sanitaire.

Mais ce n'est pas pour tout de suite puisque ces aides, ainsi que le chômage partiel, sont prolongés jusqu'en juin prochain. L’aide de relance et l’aide coûts non couverts à destination des PME sont elles aussi prolongées de quatre mois. L'ajustement des modalités d'application sera progressif, a annoncé le gouvernement. 

Ainsi, l'Etat a décidé de prolonger le régime de chômage partiel de quatre mois pour les entreprises relevant des secteurs vulnérables et qui disposent d’un plan de maintien dans l’emploi. Des modalités particulières s'appliquent jusqu'en juin, sous réserve qu’il n’y ait pas de nouvelles restrictions sanitaires au-delà du 28 février 2022. 

25% maximum de chômage

Pour le mois de février 2022, le nombre d'heures de travail chômées ne pourra en aucun cas dépasser 25% du total des heures de travail mensuel normales de l'entreprise, sauf pour les entreprises relevant de l’hôtellerie et de l’événementiel pour lesquelles le taux est fixé pour ce mois à 50% car elles sont particulièrement touchées par la crise pandémique. Pour le mois de février, le taux pour les établissements de nuit est fixé à 100%, informe le gouvernement dans un communiqué.

Pour les mois de mars et avril 2022, le nombre d'heures de travail chômées ne pourra en aucun cas dépasser 20% du total des heures de travail mensuel normales de l'entreprise relevant d’un secteur vulnérable, sauf pour l’hôtellerie (40%).

Pour les mois de mai et juin 2022, les entreprises pourront appliquer le chômage partiel jusqu’à concurrence de 10% du total des heures de travail mensuel normales, sauf pour l’hôtellerie (30%).

Un coût de 1,1 milliard

Les dépenses à charge du Fonds pour l'emploi et relatives aux différents régimes de chômage partiel appliqués depuis le début de la crise pandémique s’élèvent jusqu’à présent à un total de 784 millions d’euros, dont 456 millions d’euros ont été dépensés dans le cadre du chômage partiel pour cas de force majeure – COVID 19 entre mars et juin 2020. A cela s’ajoutent 328 millions d’euros qui ont été versés aux entreprises sous forme d’indemnités de chômage partiel à partir de juillet 2020. Soit 1,1 milliard d'euros de dépenses.  La direction générale des Classes moyennes a quant à elle alloué 548 millions d’euros aux différentes mesures de soutien.

Le secteur de l’HORECA a bénéficié le plus du chômage partiel depuis le début de la pandémie: 1.907 employeurs se sont vus octroyer le chômage partiel qui concernait 20.427 salariés pour un montant total de 235 millions d’euros à charge du Fonds pour l’emploi.

Des tendances positives et encourageantes en matière d’emploi

Le ministre de l'Emploi Georges Engel a également soulevé lors de la conférence de presse que les derniers chiffres du marché de l’emploi sont positifs. Ainsi, avec un taux de 5,2 %, le taux de chômage a retrouvé son niveau d’avant la crise.


Les entreprises mettent l'accent sur les soft skills
L'ADEM a présenté ce jeudi les résultats de son enquête sur le marché de l'emploi depuis 2015. Parmi les profils les plus recherchés, les candidats qui sont flexibles et capables de s'adapter au changement.

L’ADEM a également enregistré un nombre record de postes vacants déclarés. Pour la première fois, le nombre de postes vacants était supérieur à 10.000 fin 2021.

Le nouveau ministre s’est félicité également de la forte hausse de l’emploi au Luxembourg. Sur 3 ans, on constate en effet une création nette de 40.000 nouveaux emplois.

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