Les 4 étapes de la formation d'un nouveau gouvernement
Les 4 étapes de la formation d'un nouveau gouvernement
Comment se déroule une élection législative au Luxembourg? Qui peut gouverner? Quelles sont, au juste, les règles du système luxembourgeois? On vous explique tout en détail, étape par étape.
1. Le vote
Il y a 60 sièges à la Chambre des députés. Cette assemblée vote les lois. Pour qu'une loi soit adoptée, il faut qu'une majorité de députés votent en sa faveur.
Un parti politique doit donc remporter au moins 31 des 60 sièges pour pouvoir gouverner seul et s'assurer que ses projets de loi seront facilement adoptés.
Si, à l'issue des élections, un seul parti ne peut prétendre à une majorité parlementaire, ce qui est le cas du CSV aujourd'hui, les représentants de plusieurs partis peuvent joindre leurs forces afin de disposer, ensemble, d'au moins 31 sièges.
C'est bien l'intention des Verts, du DP et du LSAP, qui comptent poursuivre leur coalition à trois, en place depuis 2013.
C'est la raison pour laquelle, dès les résultats des élections législatives, différents partis politiques se rencontrent pour négocier, et voir s'ils peuvent parvenir à un accord pour former un gouvernement de coalition.
C'est ce qui se passe ce lundi, avec des consultations en interne tout d'abord au sein des partis et des tractations en coulisses. Ce qui n'est pas du goût du CSV, qui ne digère pas d'être le premier, mais le perdant, tout en étant écarté de nouveau des négociations.
2. L'informateur et le formateur
D'après la Constitution, c'est le Grand-Duc qui organise son gouvernement en tant que chef de l'Etat. Si plusieurs partis émettent le souhait de se rassembler au sein d'une coalition, le Grand-Duc nomme un "formateur", chargé de composer un gouvernement.
Il est d'usage que le formateur devienne ensuite le Premier ministre du pays.
Toutefois, s'il estime que la situation n'est pas claire, le Grand-Duc a la possibilité de nommer un "informateur", avant un "formateur", pour qu'il puisse examiner quels sont les partis qui pourraient s'entendre et travailler ensemble au sein d'un nouveau gouvernement.
Une piste qui pourrait apaiser l'amertume des chrétiens-sociaux qui se disent frustrés face à cette situation.
3. Les pourparlers de coalition
Une fois les partis de coalition déterminés, ceux-ci se réunissent pour élaborer un programme gouvernemental et décider qui sera à quel poste. Ce processus est appelé "pourparlers de coalition".
Après cette étape importante, le formateur devenu Premier ministre, remet au Grand-Duc une liste présentant les membres du futur gouvernement.
4. L'officialisation du gouvernement
C'est au cours d'une cérémonie officielle que le Grand-Duc, s'appuyant sur la liste de noms qui lui a été communiquée par le formateur, nomme les différents ministres.
Une fois en fonction, le gouvernement présente son programme pour les 5 ans à venir aux 60 députés réunis à la Chambre. Les élus expriment leur confiance dans un vote qui suit la présentation.
Il faut au moins 31 votes, soit une majorité parlementaire, pour que le gouvernement soit investi de la confiance de la Chambre.
