Le virus fatal pour le niveau du chômage
Le virus fatal pour le niveau du chômage
(ASdN) - Emploi et virus ne font pas bon ménage. Les mesures de confinement ont ainsi bouleversé le monde du travail avec, au 31 mars, pas moins de 6.000 à 7.000 demandes de chômage partiel. Le ministre du Travail Dan Kersch (LSAP) a, lui, déjà fait savoir que plus de 73.000 personnes bénéficiaient désormais de cette mesure. Mais l'état des lieux mensuel de l'Agence pour le développement de l'emploi reflète pour la première fois, et cela sans surprise, le fort impact de la crise sanitaire.
Le nombre de demandeurs d’emploi résidents s’établit ainsi à 18.398 au 31 mars, soit une hausse de 17,4% sur un an. Le mois dernier, ils étaient 16.652 inscrits. Le taux de chômage au pays passe donc de 5,5% le mois dernier, à 6,1%. Pour rappel, le taux de chômage le plus élevé au cours de ces 25 dernières années date de mai 2014 avec 7,17%.
Dans le courant du mois de mars, l’ADEM a donc ouvert 3.142 nouveaux dossiers de demandeurs d’emploi résidents, soit 25.2% de plus qu’en mars 2020. Une hausse qui intervient logiquement à la suite des mesures de confinement annoncées par le gouvernement. En effet, cet afflux serait principalement dû aux travailleurs intérimaires de la construction, secteur totalement à l’arrêt depuis lors.
Mais les autres secteurs ne sont pas moins épargnés, et le marché du travail tourne au ralenti. En mars, seuls quelque 2.400 postes vacants ont été déclarés à l’ADEM, soit une diminution de 35% en un an. La grande majorité de ces postes, 72%, ont d’ailleurs été déclarés pendant la première quinzaine du mois, soit avant l'annonce des mesures de confinement par Xavier Bettel (DP).
Quant aux demandeurs d’emploi, ils peinent à retrouver un poste, et sortent forcément moins vite du chômage. Seuls 1.942 dossiers ont donc été clôturés - quelle qu’en soit la raison – le mois dernier. Et si l’ADEM propose habituellement des mesures spécifiques de réinsertion, elles sont, elles aussi, à l’arrêt. Dans la deuxième quinzaine de mars, aucun demandeur d’emploi n’a ainsi pu bénéficier de ce dispositif.
La première phase de déconfinement, commencée ce lundi, devrait toutefois inverser la tendance ces prochaines semaines. Même si des secteurs comme l'hôtellerie-restauration sont particulièrement pessimistes sur le maintien du nombre de recrues dans les mois à venir.
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