«Le vélo ne peut être l'unique solution» dans la capitale
«Le vélo ne peut être l'unique solution» dans la capitale
Même si le développement programmé de l'agglomération sud du pays et de la Nordstad vise à alléger la concentration des déplacements dans et autour de la capitale à l'avenir, Luxembourg-Ville ne devrait pas échapper à l'embonpoint démographique. De quelque 125.000 résidents et 166.000 emplois actuellement, le centre politique et économique du pays devrait atteindre «180.000 habitants et pas moins de 220.000 places de bureau d'ici les 15 prochaines années», assure jeudi Patrick Goldschmidt (DP) sur les ondes de RTL Radio Lëtzebuerg.
Se basant sur les données issues des PAP d'ores et déjà validés dans la capitale, l'échevin à la Mobilité évoque donc le besoin de mettre en place «une approche basée sur une multimodularité adaptée au besoin journalier» des personnes présentes dans les rues de Luxembourg. Autrement dit, d'accélérer les changements de comportement pour délaisser de plus en plus la voiture «au profit des différents modes de transport». Car avec 170.000 véhicules individuels enregistrés chaque jour uniquement en flux entrant, «la limite des capacités est atteinte», assure l'élu libéral.
Si ce dernier ne cache pas «l'explosion du nombre de vélos désormais en circulation» dans les rues de la capitale, il n'entend pas mettre l'accent sur un seul mode de transport, estimant même que «le vélo ne peut être l'unique solution». En clair: pas question de «supprimer toutes les voies pour voitures, même dans l'hypercentre», mais plutôt de développer des «solutions adaptées à chacun». Fidèle au credo de Lydie Polfer (DP), bourgmestre de la capitale, Patrick Goldschmidt vante notamment «le réseau de bus très performant en place» tout en précisant que «la voiture restera nécessaire».
Contacté jeudi par le Luxemburger Wort, l'échevin à la Mobilité précise que cette affirmation «se base sur le retour observé depuis le début de la pandémie, à savoir l'essor spectaculaire des livraisons en lien aussi bien avec l'e-commerce qu'avec celles liées au secteur Horeca, mais aussi avec certains changements d'habitude». Une référence indirecte aux frontaliers qui restent partiellement en télétravail. Ceux-ci ont désormais recours «plus souvent» à la voiture qu'aux transports en commun quand ils doivent se rendre à leur bureau «car cela leur revient moins cher».
Interrogé sur sa volonté de prendre la suite de Lydie Polfer lors des prochaines élections communales de 2023, Patrick Goldschmidt ne s'est pas prononcé, préférant assurer que l'actuelle bourgmestre «réalise un excellent travail» et que «la pandémie a montré qu'il était important d'avoir une personne d'expérience à la tête de la Ville».
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