Le tracing se retrouve à bout de souffle
Le tracing se retrouve à bout de souffle
A nouveau, l'automne entraîne une recrudescence des infections. Moindre que l'an passé à la même date, mais de quoi préoccuper les autorités. La ministre de la Santé a d'ailleurs déjà prévenu qu'il fallait s'attendre à «de nouveaux pas» d'ici peu. Autrement dit : le prochain conseil de gouvernement, vendredi, décidera d'orientations inédites pour faire face à la remontée du nombre de contaminations et d'hospitalisations. Et il ne serait alors pas seulement question de trancher sur une possible troisième dose ouverte à l'ensemble des 12 ans et plus.
Mais d'ici là, un autre problème urgent est à résoudre. En effet, l'équipe du contact tracing est à court d'effectifs face à la multiplication des cas covid+ mais aussi la brusque augmentation des cas contacts auxquels il faut signifier la nécessité de se faire tester ou de se placer en quarantaine ou à l'isolement. Ainsi, en quelques semaines, le ministère de la Santé a dû mobilier 30% de personnels en plus pour assurer pleinement cette mission.
L'information a été donnée à la Chambre par la ministre de la Santé. En réponse à une interpellation du député Claude Wiseler (CSV), Paulette Lenert (LSAP) n'a ainsi pas caché que la cellule de tracing était en situation de tension extrême. Au débotté, il a fallu faire appel à des fonctionnaires de différentes administrations, à des soldats de l'armée. Et il faut encore plus de monde...
Sauf que le recrutement demande plus de temps que l'urgence sanitaire ne l'impose. Faire appel aux personnes inscrites sur les listes de la réserve sanitaire n'est plus aussi efficace. Beaucoup parmi les volontaires ont repris leur activité professionnelle désormais et se retrouvent moins mobilisables. Il faut donc se tourner vers d'autres ressources, leur consacrer quelques heures de formation avant de les ''lâcher'' au standard.
Et ce qui est vrai pour le tracing l'est aussi pour les différentes hotlines ouvertes depuis le début de l'épidémie. Ainsi, face à la remontée des inquiétudes (et donc des appels), le 247-65533 tarde lui aussi parfois à décrocher. La ministre de la Santé a donc invité les éventuels appelants à faire montre de patience pour obtenir des informations sur la circulation du virus, les tests ou des renseignements sur la vaccination.
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