Le «tableau nuancé» de l'industrie en temps de crise
Le «tableau nuancé» de l'industrie en temps de crise
Alors que la deuxième phase du déconfinement braque les projecteurs de la reprise économique vers les commerces, et à l'inverse, plonge un peu plus le secteur Horesca dans la frustration des oubliés, les PME manquent clairement de perspectives. En cette période trouble de crise sanitaire du coronavirus qui a plombé dans son élan l'économie luxembourgeoise, quel est l'impact de la crise sur les différentes branches de l'économie luxembourgeoise ?
A la question-clef soulevée ce mardi à la Chambre par le député (DP), André Bauler, le ministre de l'Economie, Franz Fayot (LSAP) a répondu que «c'est un tableau nuancé qui se dessine». Sur les 637 millions d'euros d'avances versés par l'Etat via le chômage partiel élargi, 71,3 millions ont été versés à la demande de l'industrie luxembourgeoise, indique le ministre.
Pour constater de visu, l'impact du virus sur l'industrie manufacturière, le ministre a écumé ces jours-ci les chaînes de production de Liberty Steel, ArcelorMittal, Rotarex, DuPont, Hein, etc. Autant d'entreprises qui ont pu poursuivre leur production dans le respect des contraintes sanitaires mais pas sans peine.
Si le covid-19 a pu être tenu à distance deux phénomènes notamment expliquent que «certaines entreprises n'ont pas pu continuer à travailler au même rythme». Franz Fayot cite l'absence de personnel liée à plusieurs causes dont la garde des enfants mais aussi le problème de l'approvisionnement via les chaînes internationales «impacté par le problème des frontières fermées».
Mais toutes les entités n'ont pas perdu de plumes dans le combat contre le covid-19 fait entendre le ministre en apportant des touches plus vives à son tableau. A la tribune du Cercle Cité, le ministre donne deux exemples d'employeurs de premier plan qui, au contraire, «ont eu un surplus d'activité». Comme DuPont, dont le site de Contern tourne à plein régime pour répondre à la «demande mondiale de Tyvek» ou encore Rotarex qui fabrique à tour de bras des valves pour appareils respiratoires, à Lintgen.
Autre touche positive: si en mars-avril, l'industrie automobile, qui emploie près de 10.000 salariés au Luxembourg, a été touchée de plein fouet par la crise sanitaire, «elle reprend pied petit à petit», glisse Franz Fayot.
Sur le secteur des TIC dans lequel le gouvernement «a investi massivement», le ministre socialiste ne lâche pas grand-chose si ce n'est que POST «a investi un million d'euros dans les réseaux de communication au cours des cinq à six dernières années et cela nous a aidés; la demande étant trois fois plus grande» depuis le début de la crise, télétravail oblige.
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