Le spleen pendant la pandémie analysé via Twitter
Le spleen pendant la pandémie analysé via Twitter
Utiliser des indicateurs «rapidement disponibles» pour «avoir une idée plus directe de l'activité du pays». Le concept, évoqué en novembre dernier par Serge Allegrezza, directeur du Statec, s'est concrétisé lundi avec la publication d'une analyse portant sur les tweets publiés au Luxembourg au plus fort de la crise. Des résultats obtenus en partenariat avec les universités d'Auckland (Nouvelle-Zélande) et de Johannesburg (Afrique du Sud) qui font état d'une corrélation directe entre le bien-être ressenti et la progression du nombre de nouvelles infections au covid-19.
«Le bonheur national brut au Luxembourg s'est amélioré entre la fin juin et la mi-juillet peut-être parce que le covid et le confinement semblaient appartenir au passé, note le Statec. Cependant, à mesure que les gens devenaient conscients d'une résurgence de nouveaux cas, leur bien-être a diminué soudainement et a continué de le faire», jusqu'à la fin de l'année. Bien que relativement épargné en ce qui concerne le nombre de victimes, la population a connu «des changements plus importants que la plupart des autres pays considérés, ainsi qu'une perte plus importante de bien-être», selon le Statec.
L'analyse du «langage naturel» présent dans les quelque 500 messages quotidiens postés sur Twitter depuis le Grand-Duché indique ainsi que si «le bien-être a décliné dans chaque pays au fur et à mesure que nous avancions dans l'automne, les changements en Italie, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Belgique ne sont pas aussi sévères que ceux enregistrés au Luxembourg, en France et en Espagne». Un constat que l'institut statistique national ne peut, pour l'heure, pas encore expliquer, estimant qu'«il est trop tôt pour le dire», bien qu'il assure que «l'ensemble de la politique sanitaire, le taux de contagion et les performances économiques peuvent contribuer à répondre à ces questions».
Pour mémoire, depuis le signalement du premier cas covid-19 au Luxembourg, fin février 2020, le pays a connu une situation d'état de crise et l'adoption de plusieurs lois instaurant de nombreuses restrictions sanitaires. Les dernières en date, valables jusqu'au 31 janvier, prévoient notamment le maintien de la fermeture des bars et des restaurants, la réouverture des commerces sous certaines conditions ou bien encore la reprise des cours dans les écoles et les lycées.
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