Le sort de la rue du Fossé en pleine réflexion
Le sort de la rue du Fossé en pleine réflexion
Il n'y a pas que l'ouverture de la nouvelle liaison du tram (pour le 13 décembre) qui fait l'actualité de la mobilité à Luxembourg. Loin de la liaison Gare-Place de l'Etoile, la rue du Fossé fait aussi parler d'elle. Mais cette fois, il est question de piétons, cyclistes et automobilistes. Car, depuis août dernier, l'artère est placée en zone piétonne entre la rue de l'Eau et la rue du Nord. Une expérimentation d'un trimestre qui doit prendre fin avec ce mois d'octobre.
Mais pourquoi ne pas conserver ce statut piétonnier à cette rue située dans le prolongement de la rue Notre-Dame? Cette possibilité est soutenue par les élus Déi Gréng de la capitale qui voient dans cet axe le point de connexion permettant de relier facilement -en mode doux de déplacement- le nord et le sud de la ville. Pile dans le prolongement de la piste cyclable de la passerelle Al Bréck qui vient d'être rouverte ou de la piste à venir le long de l'avenue de la Liberté en parallèle du tracé du tram.
«Pour ou contre, ce n'est pas mon avis personnel qui compte, répond la bourgmestre de Luxembourg. Je vais prendre en considération le plus d'opinions possible.» D'où la tenue, mercredi soir, d'une réunion avec les riverains de la rue du Fossé. Deux heures d'échanges «très constructifs» aux yeux de la bourgmestre Lydie Polfer (DP).
Des pour, des contre, des modérés mais une cinquantaine d'habitants ou de commerçants soucieux de faire connaître leur position sur le retour ou non des voitures. Pour mémoire, la piétonisation avait été pensée d'abord pour «assurer aux boutiques du quartier un cadre plus tranquille et propice aux achats». Avec la crise covid et le confinement du printemps, le choix devait redynamiser le secteur.
Marché et bus de rigueur
La rue du Fossé l'a-t-elle été? La fréquentation a-t-elle été au rendez-vous? Quid des nuisances rencontrées par les uns et les autres? La Ville enquête à ce sujet, et aucune conclusion ne filtrera avant que toutes les pièces ne soient rassemblées, d'ici au 30 octobre.
Une certitude cependant : la rue devra toujours vivre avec deux éléments importants. D'un côté, le marché qui rend la chaussée interdite aux véhicules les mercredis et samedis. De l'autre, le passage du bus. «Le 100% piétons n'est donc pas envisageable, pas plus que le 100% voitures ou camionnettes», constate donc la bourgmestre qui veille sur ce dossier avec, notamment, l'échevin Patrick Goldschmidt (DP).
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