Le site Kronospan sous surveillance
Le site Kronospan sous surveillance
C'est un grand ouf de soulagement: les pompiers du Corps grand-ducal d'intervention et de secours (CGDIS) ont annoncé, vendredi matin, la fin des opérations pour l'incendie qui a touché mercredi matin l'usine Kronospan, située à Sanem.
«La direction remercie ses équipes pour leur engagement durant ces 48 heures», a publié le CGDIS sur sa page Facebook, ajoutant qu'une petite équipe allait rester sur place pour «éviter toute reprise» et qu'«aucun blessé» n'était à déplorer.
Débuté mercredi 31 juillet, en milieu de matinée, le feu aura continué de se nourrir des milliers de m3 de troncs d'arbre et de déchets de production (sciures, copeaux, etc) tout au long de ces deux jours de combustion. «Le vent qui avait été défavorable s'est calmé. Cela a rendu notre intervention plus efficace», se félicitait-on du côté des secours luxembourgeois jeudi après-midi.
Des heures et des heures durant, les soldats du feu auront fait fonctionner des lances pour apaiser le brasier. Ce jeudi encore, une «noria de camions» a continué sa tournée pour alimenter les équipements en eau. Car s'il y avait bien des points d'eau autour des installations de l'usine, ils ont vite été dans l'impossibilité de fournir les quantités de liquide nécessaires.
«Il faut juste avoir en tête qu'une lance peut débiter près de 5.000 litres à la minute, il faut donc avoir du répondant derrière», rappelle le porte-parole. En liaison avec le Syndicat des eaux du Sud (SES), les pompiers ont pu établir différents points de ravitaillement, précieux au fil des heures. Au matin, les pompiers estimaient avoir déjà consommé plus de deux millions de litres pour tenter d'en finir avec ce brasier en constante reprise.
Mais surtout, les pompiers des différents centres engagés auront enfin pu réduire la montagne de bois dont s'alimentait le sinistre. A l'aide d'engins, les troncs et les morceaux de bois potentiellement inflammables ont été délocalisés. Une séparation de plusieurs dizaines de mètres qui permettra de limiter maintenant la propagation de ce feu couvant.
Pour la nuit de jeudi à vendredi, la présence d'une cinquantaine d'hommes sur site avait été décidée. Bien loin des 240 effectifs en action, mercredi vers 20h. Un chiffre incluant les renforts venus de France à la demande de leurs collègues luxembourgeois.
Mais loin de tout optimisme, le CGDIS sait que la présence d'engins et de personnels va encore durer pour protéger l'usine installée à Sanem depuis 1994 et spécialisée dans la fabrication de panneaux à fibre de bois.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
