Le Sidor a traité, traite et traitera les déchets covid
Le Sidor a traité, traite et traitera les déchets covid
D'ordinaire, l'incinérateur de Leudelange avale certes 165.000 tonnes de déchets par an, mais une faible part de ce tonnage provient des milieux hospitaliers. Sauf que la pandémie covid-19 est passée par là et que, dans l'urgence, il a fallu trouver une filière d'élimination des protections individuelles des soignants covid-19. Ainsi, du 4 avril au 17 juin, l'usine du syndicat SIDOR a dû traiter 35,52 tonnes de ces matières. L'information a été confirmée par la ministre de l'Intérieur, jeudi. «Mais nous en sommes maintenant à plus de 37 tonnes», indique le directeur du site, Patrick Christophory.
Taina Bofferding (LSAP) précise, elle, que ces masques, tenues de protection Tyvek, visières et autres gants étaient alors tous issus soit des centres de soins avancés soit des hôpitaux eux-mêmes. Et maintenant?, s'interrogent les députés déi Lénk Marc Baum et David Wagner. Maintenant, le passage de ce type de déchets par les 850° du four du Sidor se poursuit...
Et la ministre ne voit rien de mal à cela. Ce type de déchets appartient en effet à la même catégorie que vêtements, plâtres, draps ou langes. Donc des «déchets dont la collecte et l'élimination ne font pas l'objet de prescriptions particulières vis-à-vis des risques d'infection». D'ailleurs, l'incinération de ces matériaux covid sera poursuivie jusqu'à fin 2020.
Cependant, assure Taina Bofferding, pas question d'expédier vers les installations de Leudelange des ustensiles tels que seringues et autres ustensiles pointus ou coupants, médicaments ou perfusions. Ces derniers présentant des risques infectieux, ils sont pris en charge différemment et dirigés vers des sites de traitement dédiés à l'étranger. La société Lamesch disposant d'un contrat spécifique à cette effet. Et la ministre d'ajouter que, durant la crise, «ces transferts n'ont pas été interrompus».
Formations particulières
Pour conforter les personnels du SIDOR, des mesures particulières ont été prises. Non seulement, tous ont bénéficié d'une formation spécifique de la part de la direction de la Santé et du médecin de l'armée. Mais, de plus, instruction a été donnée pour que ces déchets hospitaliers en lien avec le covid-19 soient conditionnés «dans des sacs en plastique transparent et résistant à la déchirure à rassembler dans un container spécifique avant l'acheminement».
Et Patrick Christophory de se montrer encore plus rassurant sur la prévention du risque d'infection : la plupart du temps ces matières restent stockées quelques jours sur place avant de venir à nous, cela laisse le temps au virus de perdre tout caractère nuisible».
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