Le sale coût des détritus du long des routes
Le sale coût des détritus du long des routes
(pj avec str) - Un mouchoir par ici, une canette par là, un mégot de cigarette plus loin et encore une bouteille pleine d'urine... Les 2.914 kilomètres de routes luxembourgeoises s'apparentent parfois à un vaste dépotoir. Même si, inlassablement, les services de l'Etat viennent débarrasser bas-côtés et fossés de ces détritus, la pollution gagne du terrain. La ministre de l'Environnement Carole Dieschbourg (Déi Gréng) le regrette d'autant plus que l'administration injecte 1,2 million d'euros chaque année pour ces opérations de propreté routière.
En réponse à une question du député Jeff Engelen (ADR), la ministre a souligné que 90% de cette somme relevait des dépenses pour frais de personnels et respectivement près de 5% pour le matériel de collecte, le transport et l'élimination de ces déchets. Alors que les résidents sont invités à veiller sur le contenu de leur poubelle grise, il serait bien temps de ne plus négliger ces dépôts qui petit à petit dégradent les abords des routes et autoroutes.
Des amendes plus dissuasives
Les canettes de boisson ajoutées aux bouteilles en verre et en plastique représentent 58% du total des déchets collectés. Pour endiguer le problème, Carole Dieschbourg a lancé une enquête sur cette habitude à changer au plus vite. La dernière étude de ce type, en 2015, montrait que 103 kg/an de déchets étaient collectés par km de route nationale. Un poids grimpant à 216 kg côté autoroutes.
Et la ministre de l'Environnement de rappeler qu'actuellement les contrevenants aux lois environnementales ne risquent pas de trop lourdes sanctions. Par exemple, 49 euros facturés pour avoir jeté un mégot; 149 euros pour l'élimination illégale d'un appareil électroménager. Mais la législation sur les déchets devant être modifiée prochainement, Carole Dieschbourg prévient déjà que les amendes à venir seront plus lourdes à l'avenir.
