Luxembourg
4 min.31.01.2020Cet article est archivé
Le rapport Waringo sans concession avec la Cour
Le rapport Waringo sans concession avec la Cour
Jeannot Waringo ne cache pas avoir ressenti «des sentiments de désarroi» en découvrant le fonctionnement du Palais.
Photo : Gerry Huberty
Le rapport sur le fonctionnement de la Cour grand-ducale pointe très clairement certains dysfonctionnements. A commencer par la gestion des personnels.
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Le rapport sur le fonctionnement de la Cour grand-ducale pointe très clairement certains dysfonctionnements. A commencer par la gestion des personnels.
Le document de 44 pages était attendu, il est tombé ce vendredi matin. Et ce fameux "rapport Waringo" épingle incontestablement le Palais. L'ancien haut fonctionnaire, Jeannot Waringo, dépêché par le Premier ministre Xavier Bettel (DP) cet été pour constater le mode de fonctionnement des services autour de la famille grand-ducale ne prend pas de gants. «La gestion des ressources humaines soulève de nombreuses interrogations», peut-on notamment lire.
Et l'émissaire spécial de détailler, par exemple, qu'entre 2014 et 2019 les mouvements de personnels n'ont pas manqué. Seize démissions, onze licenciements, huit résiliations de contrat pendant la période d'essai: visiblement servir leurs altesses royales ne convient pas à tout le monde. A commencer par le Grand-Duc et son épouse d'abord. Ayant eu connaissance au préalable du rapport, le Grand-Duc Henri avait d'ailleurs pris les devants en début de semaine pour défendre celle qui est sa femme depuis 39 ans, et faisait déjà l'objet de critiques.
Au fil des pages, Jeannot Waringo constate ainsi certains désordres, comme «l'absence de processus de recrutement défini», «une communication interne quasiment inexistante», «un quotidien rythmé par des non-dits et des rumeurs», etc. De rencontres en entretiens, le rapporteur a saisi non seulement un mal-être mais aussi «constaté une certaine anxiété auprès des collaborateurs».
Et l'ombre de Maria Teresa plane en filigrane dans le texte présenté ce vendredi en Conseil de gouvernement et, la semaine prochaine, discuté devant la Chambre des députés. Jeannot Waringo l'exprime, cette fois, avec diplomatie: «Je voudrais dire très honnêtement, et au risque d'être mal compris, que dans la chaîne décisionnelle du Palais, surtout dans le domaine de la gestion du personnel, le rôle de la Grande-Duchesse (qui exerce une fonction purement représentative) ne devrait pas être un sujet de discussion». Autrement dit, le véritable patron de la Maison grand-ducale qui compte 89 agents ne devrait être nul autre qu'Henri.
Comme demandé lors de sa nomination, Jeannot Waringo propose de nombreuses mesures visant à améliorer cette gestion des ressources humaines. Que 51 personnes - hors départs en retraite - aient quitté leur poste auprès de la Cour grand-ducale en cinq ans seulement ne relevant pas du hasard ou des opportunités de carrières.
Le Premier ministre dévoilera, lors du prochain Conseil des ministres, l'audit rédigé par Jeannot Waringo sur le fonctionnement de la Cour, annonce mercredi le ministère d'État.
Alors que Jeannot Waringo observe le fonctionnement de la Cour jusqu'à la fin janvier, la question d'une éventuelle abdication du chef de l'État a été récemment évoquée. Une option qui, selon le constitutionnaliste Luc Heuschling, «ne permettrait pas de répondre à la vraie question» sur le fonctionnement de la monarchie.
Pour 2020, choix a été fait de diminuer d'un demi-million d'euros le budget alloué par le gouvernement aux frais de la famille royale. Une baisse liée en premier lieu à la disparition du Grand-Duc Jean.
L'annonce de la nomination d'un représentant spécial du Premier ministre pour veiller sur la gestion des personnels de la Cour grand-ducale a fait réagir Lucien Weiler qui veut, surtout, mettre fin aux rumeurs.
Le Premier ministre Xavier Bettel a désigné un représentant chargé d’examiner la politique de la Cour en matière de gestion de personnel. Une première.
Le nombre de vols de jets privés a augmenté de 67% en 2022 par rapport à 2021, pour un total de 2.767 voyages. Des chiffres qui interpellent sur une observation de trois ans.
Après une rencontre avec des responsables du ministère des Travaux publics, la commune ne se montre pas convaincue par ce tunnel qui passerait sous la forêt du Bobësch.
Si en 2021, à l'échelle européenne, on estime qu'il y avait 5 immigrants pour 1.000 habitants. Au Luxembourg cette même donnée est passée à... 40 immigrants pour 1.000 habitants.
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