Le prince Charles fait déjà recette
Le prince Charles fait déjà recette
En 2021, le Grand-Duché émettra deux pièces commémoratives. L'une sur le centenaire de la naissance du Grand-Duc Jean, disparu en avril 2019; l'autre célébrant les noces d'émeraude (40 ans) de leurs altesses royales, Henri et Maria-Teresa. Au service numismatique de la Banque centrale du Luxembourg, les deux projets sont déjà engagés. «Mais pour 2020, nous avons dû changer notre programme», sourit le responsable de la division, Alain Hoffmann. Il a fallu remplacer la pièce prévue pour le 75e anniversaire de l'ONU, par celle dédiée à la venue au monde du prince Charles.
Six mois après sa naissance, «cette nouvelle monnaie pourrait être disponible avant la fin de cette année, sinon cela sera pour tout début 2021», prévient le chef du service. Il y veillera après avoir confié la production de cette pièce aux bons soins de la Monnaie royale des Pays-Bas pour la frappe. Ainsi, d'ici peu, la figure du bambin, né le 10 mai dernier, avec ses parents pourra circuler dans toute l'Europe à 320.000 exemplaires. Avec une valeur faciale de deux euros.
Depuis 2004, le Grand-Duché édite ainsi chaque année deux émissions de séries de pièces commémoratives de deux euros. «Nous avons été le deuxième Etat membre de la zone euro à le faire, après la sortie de la monnaie commune en 2002. La Finlande nous avait devancés de quelques mois», rappelle Alain Hoffmann. Maintenant, le processus est bien réglé : la Banque centrale du Luxembourg propose, le Palais grand-ducal donne son accord sur la charte graphique, les ministres d'Etat et des Finances avalisent l'émission, avant que ne se prononcent le Conseil et la Commission européenne. Enfin, la Banque centrale européenne choisit le volume total des pièces en euros à émettre.
Pour l'édition dédiée au prince Charles, il va de soi que la Cour grand-ducale a eu son mot à dire. «Et c'est d'ailleurs, outre le Grand-Duc, les parents du nouveau-né qui ont choisi le graphisme retenu parmi différentes propositions». Car oui, le prince Charles n'aura pas seulement droit à une pièce d'usage quotidien, mais aussi à des pièces de collection. «Pour ces dernières, la valeur est plus liée à l'objet rare de collection et aux métaux employés. En effet, le règlement grand-ducal ne confère cours légal que sur le territoire du Luxembourg».
Le jeune Charles aura ainsi droit à deux versions en or et une en argent. Trois pièces dont la définition est on ne peut plus précise, notamment sur le poids de métal précieux utilisé. Ainsi, la pièce la plus prestigieuse (250€) devra impérativement contenir une once d'or pur. Soit 31,1 grammes. Cette fois, le visuel retenu pour le recto sera un portrait de l’enfant entouré de ses parents. Ce modèle sera édité à 250 exemplaires seulement.
Nombreuses pièces spéciales
«Pas la peine de venir dans notre espace numismatique : tout a été réservé par des collectionneurs», prévient-on du côté du 43, avenue Monterey. Par ailleurs, le tirage de la seconde version or (100 euros) sera de 1.000 exemplaires, avec un tiers d'once de métal noble intégré. Pour la pièce argent (25 euros), 1.500 copies seront émises. Des modèles qu'il sera possible de se procurer en passant au service de la BCL ou via le site internet dès les premiers jours de 2021.
Mais la monarchie luxembourgeoise n'a pas le monopole des sujets frappés sur les pièces émises pour le compte du Trésor. Ainsi, en regardant au fond de vos poches, vous pourriez retrouver l'une ou l'autre monnaie éditée spécialement pour célébrer le demi-siècle du volontariat de l'armée luxembourgeoise, le centenaire de l'adoption du suffrage universel ou, plus romantique, les vingt ans de l'adoption de l'hymne national Ons Heemecht.
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