Le port du masque FFP2 ne deviendra pas obligatoire
Le port du masque FFP2 ne deviendra pas obligatoire
Il offrirait une meilleure protection face au variant Omicron. En Autriche, le masque FFP2 est devenu obligatoire depuis début janvier dans les espaces fermés et dans les transports publics mais aussi à l'extérieur, quand la distance de deux mètres ne peut pas être respectée.
Deviendra-t-il aussi obligatoire au Luxembourg, alors que le variant Omicron est largement présent dans le pays? C'est la question qu'a posée le député Gusty Graas (DP) à la ministre de la Santé Paulette Lenert (LSAP). Celle-ci a expliqué que ce n'était pas à l'ordre du jour.
La ministre tient à rappeler que le port du masque «offre une protection modérée contre le covid-19 dans la communauté tant pour la personne qui le porte que pour les autres si une personne est infectée. Le virus se transmet non seulement via de grosses et moyennes gouttelettes mais aussi par de petites gouttelettes qui forment des aérosols qui peuvent rester en suspension dans l'air.»
Une plus grande capacité de filtration
Paulette Lenert précise que les masques filtrants de type FPP2 «ont une plus grande capacité de filtration (minimum 94% des particules aérosolisées), alors que les masques de type chirurgical sont une barrière pour les plus grosses gouttelettes contenant du virus.»
Si dans un contexte expérimental, il a été prouvé que les masques FFP2 protègent mieux que les masques chirurgicaux, «dans la population générale, il y a peu ou pas de preuve scientifique que les masques FFP2 soient plus efficaces que les masques chirurgicaux pour contrôler la transmission du covid-19.»
Pour garantir une étanchéité des masques, tant les chirurgicaux que les FFP2 doivent être correctement portés, c'est-à-dire qu'ils doivent couvrir le menton et être bien moulés sur l'arête du nez. Or, sur de longues durées, le port correct semble être moins facile avec le FFP2 et entraîne plus d'inconfort.
Un coût bien supérieur
Ce type de masque est également difficile, voire impossible à porter pour certaines catégories de personnes, comme les enfants, les personnes âgées, celles avec une insuffisance respiratoire ou encore avec un déficit cognitif. Le fait de porter une barbe compromet aussi l'étanchéité du masque FFP2 et diminue grandement son efficacité.
La ministre souligne aussi son coût, qui est nettement supérieur à celui des masques chirurgicaux. «Entre ses inconvénients et le bénéfice par rapport au masque chirurgical, les arguments pour généraliser le port du masque FFP2 sont insuffisants dans la balance». Pour Paulette Lenert, c'est avant tout le port correct du masque qu'il faut mettre en avant au sein de la population.
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