Le péril de la privatisation menace, selon la CGFP
Le péril de la privatisation menace, selon la CGFP
Cette fois-ci, c'est trop. Après avoir réussi à bloquer le projet de loi du ministre de l'Education sur la possible ouverture du recrutement des directeurs de lycée spécialisé à des profils issus du secteur privé, le souhait de la Ville de Luxembourg de confier la sécurité des alentours de la gare centrale à une société de surveillance (plutôt qu'aux soins de la police grand-ducale) est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Trop d'atteintes, en quelques semaines à l'administration, pour que la CGFP ne reste les bras croisés.
Aussi, le mouvement représentant les agents de la fonction publique, lundi, a-t-il tapé du poing et demande à être reçu rapidement par le Premier ministre. Et la Confédération générale d'exiger du chef de gouvernement des explications sur une «tendance rampante de privatisation dans la fonction publique». Lui reste aussi au travers de la gorge un récent projet de loi permettant au ministère des Sports de proposer des postes de haut niveau à d'autres personnels que des fonctionnaires.
Le conseil national du CGFP interpelle donc le Premier ministre sur ces «pratiques douteuses». Aux yeux de la Confédération et son président Romain Wolff, de tels assouplissements «créent le danger d'un clientélisme pur dans la fonction publique». Sans même parler d'un possible accès à des postes administratifs à des personnes n'ayant pas une connaissance suffisante des trois langues officielles du pays. Compris au sein des forces de police dont on sait qu'elles sont amenées à être fortement étoffées dans les années à venir.
Aussi, en plus d'une entrevue, le mouvement exige que soient définitivement écartés les projets de loi 7708 (sur la nomination du futur commissaire du gouvernement au ministère des Sports), 7658 sur des attributions de fonction au sein de deux administrations du domaine de l'éducation (SCRIPT et IFEN), et d'autres.
Tout comme, la CGFP entend que le gouvernement soit attentif à ce qui se passe dans la capitale en matière de maintien de l'ordre sur le domaine public. Et de conclure, de façon plus politiquement incorrecte : «La CGFP exige que la coalition tripartite se débarrasse enfin de ses rêves libéraux de privatisation dans la fonction publique».
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