Le master réduit la durée possible du chômage
Le master réduit la durée possible du chômage
(DH) - Avec 15.370 demandeurs d’emploi résidents enregistrés au 31 août 2019, le taux de chômage reste stable (5,4%) au Luxembourg. Et le pays fait même partie des bons élèves européens en ce qui concerne la proportion de jeunes en recherche de contrat de travail. Mais, comme vient de l'indiquer le ministre du Travail Dan Kersch (LSAP) dans une réponse parlementaire 22% des chômeurs résidents possèdent un diplôme de l'enseignement supérieur. Soit un demandeur d'emploi sur cinq tout de même.
Selon les données Eurostat pour 2018, environ 7,5% des résidents âgés entre 15 et 29 ans sont à la recherche d'un emploi au Grand-Duché. Le ministre du Travail indique que, de son côté, l'ADEM a recensé 3.427 demandeurs d'emploi en possession d'un diplôme post baccalauréat. Plus de la moitié d'entre eux disposant d'un master ou d'un doctorat.
Le ministre indique qu'un demandeur d'emploi sur trois dispose d'une formation dans le domaine des sciences économiques. 12% d'entre eux sont titulaires d'un diplôme en sciences appliquées (informatique, ingéniorat, etc.).
Parmi les demandeurs d'emploi avec un niveau de formation supérieur, 29% sont inscrits à l'ADEM depuis plus d'un an. Ce pourcentage est «plus élevé chez les demandeurs d'emploi avec un niveau de formation moindre», indique le ministre.
Ils sont 37% chez les diplômés de l'enseignement secondaire supérieur contre «55% parmi ceux qui ne sont pas allés au-delà de l'enseignement secondaire inférieur», souligne encore Dan Kersch.
La durée d'inscription varie aussi selon l'orientation
Par ailleurs, les demandeurs d'emploi titulaires d'un master ont une durée d'inscription à l'ADEM plus courte. C'est ainsi que 26% d'entre eux sont inscrits depuis 12 mois et plus, alors qu'ils sont entre 30 et 36% des autres niveaux du supérieur à être inscrits depuis un an et plus.
Il ressort aussi des informations transmises par le ministère du Travail que la durée d'inscription à l'ADEM varie aussi selon l'orientation des études. En effet, dans le domaine de l'architecture, 19% des demandeurs d'emploi sont inscrits depuis plus de 12 mois alors que cette proportion grimpe à 36% chez les scientifiques.
En conclusion, Dan Kersch estime que «la hausse des demandeurs d'emploi diplômés du supérieur est une conséquence de la croissance démographique. D'un côté, l'économie luxembourgeoise attire des travailleurs hautement qualifiés. D'un autre côté, de plus en plus de jeunes font des études supérieures. Afin d'éliminer cet effet de volume, il convient d'analyser le taux de chômage plutôt que le nombre absolu de demandeurs d'emploi».
