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Le Luxembourg se dote d'un superordinateur
Luxembourg 2 min. 29.09.2020 Cet article est archivé
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Le Luxembourg se dote d'un superordinateur

Le Grand-Duché devient le «siège de l'entité gestionnaire du nouveau réseau européen de superordinateurs», se réjouit le Premier ministre Xavier Bettel.
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Le Luxembourg se dote d'un superordinateur

Le Grand-Duché devient le «siège de l'entité gestionnaire du nouveau réseau européen de superordinateurs», se réjouit le Premier ministre Xavier Bettel.
Photo : Lex Kleren
Luxembourg 2 min. 29.09.2020 Cet article est archivé
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Le Luxembourg se dote d'un superordinateur

Anne-Sophie DE NANTEUIL
Anne-Sophie DE NANTEUIL
Le Premier ministre et le ministre de l'Economie ont annoncé, mardi, l'acquisition de Meluxina. D'une puissance de dix pétaflops, l'appareil sera dédié à la recherche, la médecine personnalisée et aux projets eHealth. Mais il vise surtout à intégrer le pays dans le réseau européen des supercalculateurs.

Le Luxembourg mise sur le digital et s'en donne les moyens. Le gouvernement a ainsi annoncé acquérir, ce mardi, un superordinateur pour la modique somme de 30,4 millions d'euros. Baptisée Meluxina, la machine sera inaugurée au printemps 2021 et sera hébergée dans le data center de LuxConnect, à Bissen. 

Alimenté exclusivement par de l'énergie verte, l'engin sera particulièrement puissant, doté d'une puissance de dix pétaflops. Plus concrètement, cela signifie qu'il sera capable de calculer vite, et même très vite. A raison de plusieurs milliards d'opérations à la seconde! Pour le ministre de l'Economie Franz Fayot (LSAP), ce superordinateur contribue ainsi à la mise en place d'«une économie digitale, durable et fiable», notamment en rendant le calcul de haute performance accessible «aux entreprises de toutes tailles».


Bissen, nouveau centre de gravité high-tech
Déjà ciblée par Google qui y a acheté 33 hectares en vue de l'installation éventuelle d'un datacenter et terre d'accueil de l'Automotive Campus, la commune hébergera également un superordinateur (HPC). L'un des huit qui verront le jour dans l'ensemble de l'UE, annonce vendredi la Commission européenne.

Car si Meluxina vise à «accompagner la digitalisation de notre économie et de nos entreprises», le gouvernement n'aura nullement l'exclusivité de son usage. La machine sera ainsi notamment mise à la disposition de l'économie et de la recherche, avec «un focus particulier sur son utilisation pour les PME, les start-up et services de Santé (eHealth)», détaille le Premier ministre Xavier Bettel (DP). 

De fait, cet outil pourra être utilisé pour des applications relevant de la modélisation, du développement de nouveaux produits, des prévisions ou encore du Big Data.

Si elle joue un rôle clef dans la stratégie économique luxembourgeoise, cette acquisition s'inscrit également dans un projet plus vaste : EuroHPC. Il s'agit d'une initiative ayant comme objectif de développer un écosystème et une infrastructure de supercalculateurs en Europe. Elle est cofinancée par la Commission européenne et 32 pays, dont le Luxembourg. 


Le nouveau superordinateur de l'Uni sera utile dans des domaines aussi divers que la science des matériaux, les prévisions météorologiques numériques, l'astrophysique, ou encore les simulations économiques
L'Uni passe à la vitesse de calcul supérieure
Calculer plus vite, analyser et stocker des données plus efficacement. Avec l'acquisition du supercalculateur «AION», l'Université de Luxembourg offre un outil de pointe à ses chercheurs.

Un projet dans lequel le Grand-Duché compte bien jouer un rôle clef. Et pourquoi pas devenir le leader européen dans le domaine de la digitalisation? Le pays semble d'ailleurs sur la bonne voie puisqu'il a été retenu comme «siège de l'entité gestionnaire du nouveau réseau européen de superordinateurs», se réjouit Xavier Bettel. 

Quant au nouvel outil national, il devrait atteindre le «top 30 du classement mondial des 500 superordinateurs les plus performants», soulignent les représentants de LuxProvide, entreprise en charge de l'acquisition, du lancement et de l'exploitation de la machine.

S'il s'agit du premier superordinateur national, il n'est en revanche pas le seul présent sur le territoire. Le dernier en date, baptisé «AION», est celui de l'Université de Luxembourg. L'outil bénéficie en revanche d'une puissance près de six fois inférieure à celle déployée par Meluxina.

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