Le Luxembourg recule dans l'indice de corruption
Le Luxembourg recule dans l'indice de corruption
L'année passée, l'indice mondial de perception de la corruption (IPC) de Transparency International évoquait le Luxembourg comme un pays ne faisant que de petits pas en avant dans la lutte contre la corruption. En effet, dans ce classement de 180 pays, le Grand-Duché a souvent été pris en exemple comme l'un des pays les plus à la pointe en matière de lutte contre la corruption.
Malheureusement, ce nouveau classement a fait reculer le Luxembourg d'une nouvelle place. 9e en 2021, le pays est désormais classé 10e avec un score de 77/100, son classement le plus bas depuis une dizaine d'années. Pour établir cet index, l'ONG a notamment analysé l'actualité récente du pays et si des faits de corruption, de détournement de fonds publics ont été recensés. De plus, l'index a analysé la capacité des gouvernements à contenir la corruption dans le secteur public ainsi que les formalités administratives excessives dans le secteur public, qui peuvent accroître les possibilités de corruption.
Le Luxembourg, un pays «en déclin»
L'année passée, le rapport de Transparency International décrivait le Luxembourg comme l'un des quatre pays d'Europe qui ont connu un «déclin significatif» au cours de la dernière décennie, ce qui signifie qu'il est considéré comme plus corrompu qu'auparavant. L'ONG évoquait entre autres les révélations OpenLux, arguant que le Luxembourg est toujours considéré comme une cachette favorite pour les fonds illégaux, y compris les gangsters russes et les personnes associées au régime vénézuélien.
De son côté, rappelons que le Luxembourg compte tout mettre en oeuvre afin de lutter contre ce fléau. Le pays veut d'ailleurs accueillir la future Autorité européenne de lutte contre le blanchiment d'argent (AMLA) sur son sol. Cette entité doit permettre de lutter plus efficacement contre le blanchiment mais également le financement du terrorisme. Elle aura ainsi une vue transfrontalière sur les différents flux financiers.
Le Danemark en tête
Les pays dotés d'institutions fortes et de démocraties bien rodées se retrouvent souvent en tête de l'indice. Le Danemark est en tête du classement, avec un score de 90. La Finlande et la Nouvelle-Zélande suivent de près avec un score de 87. La Norvège (84), Singapour (83), la Suède (83), la Suisse (82), les Pays-Bas (80), l'Allemagne (79), l'Irlande (77) et enfin le Luxembourg qui complète ainsi le top 10. La Belgique se classe quant à elle 18e (73) et la France 21e (71).
À noter que les pays en proie à des conflits ou dans lesquels les libertés personnelles et politiques fondamentales sont fortement restreintes ont tendance à obtenir les notes les plus basses. Cette année, la Somalie (12), la Syrie (13) et le Soudan du Sud (13) sont en bas de l'indice. Le Venezuela (14), le Yémen (16), la Libye (17), la Corée du Nord (17), Haïti (17), la Guinée équatoriale (17) et le Burundi (17) figurent également parmi les dix derniers.
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