Le Luxembourg n'accordera pas de passe-droit aux vaccinés
Le Luxembourg n'accordera pas de passe-droit aux vaccinés
Si pour lutter contre la pandémie le gouvernement a modifié à plusieurs reprises sa stratégie et les mesures sanitaires en vigueur, il est un point où il est resté cohérent. Celui de son opposition ferme à la mise en place d'un système à deux vitesses autour de la vaccination. Défendue au niveau européen, l'idée sera appliquée au Luxembourg à compter du 16 mai prochain, date d'entrée en vigueur de la nouvelle loi covid et la réouverture de la totalité du secteur Horeca.
Qu'ils soient vaccinés ou non, tous les clients désireux de déjeuner ou de dîner en salle devront donc présenter un test covid négatif récent. Que ce soit via un test PCR de moins de 72 heures, un test rapide effectué par du personnel qualifié de moins de 24 heures ou par un autotest effectué sur place. A ce jour, quelque 58.000 personnes ont reçu leurs deux doses au Luxembourg et 155.200 ont reçu au moins une injection, selon les dernières données du ministère de la Santé.
Interrogée mercredi sur cette question, Paulette Lenert (LSAP) avait indiqué vouloir «attendre sur ce sujet car nous observons que des personnes vaccinées se contaminent toujours». Et la ministre de la Santé de citer le chiffre de 217 cas recensés de personnes considérées comme entièrement vaccinées et qui ont tout de même contracté le virus, mais aussi de 139 cas d'«échecs vaccinaux». Autrement dit, de personnes dont le système immunitaire n'a pas réagi convenablement au vaccin injecté.
Rappelant que «le risque zéro n'existait pas dans cette pandémie», Paulette Lenert mise donc plutôt sur la mise en place effective d'un certificat vert, dispositif numérique individuel qui contient non seulement les informations sur une éventuelle vaccination, mais aussi les tests récents réalisés par les individus. Que ce soit un test PCR ou un autotest, ce dernier dispositif étant appelé à se multiplier dans les semaines à venir, le gouvernement souhaitant rapidement parvenir à un rythme de deux tests par semaine.
Prévu pour devenir réalité au courant du mois de juin au niveau européen, le dispositif se trouve pour l'heure en phase de test dans huit pays, dont le Luxembourg. Objectif: garantir l'interopérabilité, puisque chaque Etat membre devra utiliser le même protocole et le même type d'application. En l'occurrence, le recours à un système de QR code qui devra pouvoir être lu par les différentes autorités nationales, quelle que soit la nationalité du titulaire de ce certificat vert.
Une approche plébiscitée par Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, qui avait défendu «une solution harmonisée» qui doit permettre la reprise des voyages «avec le moins de contraintes possible». Et ce, dès le début de l'été, date escomptée de «l'immunité collective». Pour mémoire, la vaccination reste un acte volontaire et adopté par la majorité de la population, le taux de réponse aux invitations envoyées étant de 76%, selon les chiffres avancés mercredi par Xavier Bettel.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
