Le LSAP tire le bilan de sa session parlementaire
Le LSAP tire le bilan de sa session parlementaire
Réunis au restaurant Au Plateau à Luxembourg-Ville ce vendredi matin, les députés et les membres du LSAP ont dressé le bilan de leur session parlementaire 2021-2022. Une présentation effectuée pour la première fois par Yves Cruchten, président du groupe parlementaire du LSAP. Ce dernier occupe cette fonction depuis le début de l'année suite au jeu de chaises musicales entraîné par le départ des ministres socialistes Romain Schneider et Dan Kersch du gouvernement.
En décembre, il a pris le relais de Georges Engel, qui a remplacé le ministre du Travail Dan Kersch au gouvernement, tandis que ce dernier prenait place dans les rangs du groupe parlementaire. Carlo Weber, originaire du Nord, a ,quant à lui, repris le mandat de député laissé vacant par la nomination de Claude Haagen en tant que ministre des Affaires sociales et de l'Agriculture. Ce dernier a ainsi succédé à Romain Schneider qui a décidé de quitter la vie politique.
Dans son discours, le chef de fraction du LSAP a souligné que cette période législative était particulière, parce qu'il y avait moins de prévisibilité qu'avant en raison de la crise sanitaire ou de la guerre en Ukraine. Yves Cruchten a souligné que les citoyens pouvaient compter sur le LSAP dans des moments difficiles en mettant l'accent sur la santé, la justice sociale et le travail. «Cette fiabilité vaut aussi pour les partenaires de coalition (actuellement DP-déi gréng, NDLR)», a indiqué Yves Cruchten.
Le LSAP ne touchera pas à l'index
Ce dernier a mis en avant plusieurs thèmes qui ont pu avancer ces derniers mois, dont la réforme de la révision de la Constitution ou encore les changements des conditions de vote pour les élections communales qui permettent aux étrangers de participer plus facilement au scrutin.
Le président du groupe parlementaire a également souligné que c'était grâce au LSAP qu'une tripartite a été mise en place face à la hausse des prix de l'énergie: «Je regrette qu'il n'y ait pas eu d'accord entre tous les syndicats. Le fait que l'OGBL n'a pas signé cet accord, ça nous fait mal sans aucun doute. Mais nous pouvons assurer que le LSAP n'utilisera aucun prétexte pour remettre en cause l'index.» Yves Cruchten a rappelé qu'avec le crédit d'impôt, «les personnes gagnant le Smic verront leur salaire augmenter de 380 euros net pour les neuf prochains mois».
Concernant le télétravail, Yves Cruchten espère davantage d'accords avec les pays voisins pour pouvoir l'élargir. «Lors du débat sur la fiscalité à la Chambre, nous avons défendu un abattement annuel pour ceux qui font du télétravail parce qu'ils ont également des dépenses à la maison. Le télétravail a des effets positifs et permet moins de trafic sur les routes et moins de pollution.»
Parmi les projets encore à mener, il a cité la réforme de l'impôt foncier, l'introduction du système généralisé du tiers payant ou encore la nouvelle loi sur l'agriculture.
«Nous aurons un Premier ministre, voire une Première ministre»
Le député socialiste a également expliqué que son parti défendait une justice fiscale qui permettrait notamment «de mobiliser plus de logements et de terrains». Selon lui, les mesures du LSAP rendront possible un autre modèle de société avec un Grand-Duché «plus solidaire, plus écologique, plus résilient et juste». Si ses propos ont bien un air de campagne pour les prochaines élections législatives en octobre 2023, Yves Cruchten a assuré que ce rendez-vous électoral était encore loin et que le LSAP comptait travailler encore de manière intensive lors de la prochaine session parlementaire.
Le chef de la fraction LSAP n'a toutefois pas caché les ambitions du parti d'arriver cette fois-ci au pouvoir. «Nous avons célébré les 120 ans du LSAP et jusqu'à présent nous n'avons encore jamais eu un Premier ministre issu du parti socialiste, alors que nous avons fait partie de plusieurs gouvernements. Notre souhait est que cela change à un moment donné, pour avoir un Premier ministre voire une Première ministre», ajoute Yves Cruchten avec un sourire en coin.
Paulette Lenert, ira ou n'ira pas?
Dans les rangs du LSAP, c'est bien une candidate qui serait favorite pour devenir la tête de liste du parti pour les prochaines législatives. En l'occurrence, il s'agit de la ministre de la Santé et également vice-Première ministre Paulette Lenert.
À ce stade, elle n'a encore toujours pas dit si elle comptait se lancer dans cette bataille électorale. Elle peut toutefois compter sur le soutien affiché de la députée Lydia Mutsch. Mais aussi de la coprésidente du LSAP Francine Closener: «Si elle décide d'y aller, je la soutiendrai. Elle serait une excellente candidate. Nous en discuterons lors de notre prochain congrès en octobre.»
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