Le LNS suit le virus pas à pas
Le LNS suit le virus pas à pas
Depuis début octobre, les équipes du Laboratoire national de santé en charge d'étudier le Sars-Cov-2 sont passées à la vitesse supérieure dans leurs travaux. Si, depuis début février, le département de microbiologie a séquencé 2.550 échantillons positifs au covid, près de 1.800 ont pu être ajoutés au pool de séquençage ces six dernières semaines. Aucun doute : la méthode développée à Dudelange par le LNS progresse.
Et tout ce travail a notamment pour finalité «d'identifier les lignées des virus circulant au Luxembourg mais aussi leur évolution dans le temps comme indicateur du succès des mesures de lutte», indique le Dr Abdelrahman, chef du département de microbiologie. Tout comme les analyses permettent de détecter l'apparition de nouvelles souches virales en provenance d'autres zones géographiques.
Déjà, le LNS a pu déterminer un changement dans la circulation des variantes entre les deux vagues de covid-19 signalées au Luxembourg. Et le Dr Wienecke-Baldacchino, responsable bio-informatique, de préciser que trois souches sévissent principalement dans le pays. Des lignées parfaitement identifiées et localisables au Grand-Duché, mais dont des échanges entre scientifiques ont permis de retrouver la trace par ailleurs en Europe.
Ainsi, la lignée la plus courante (33% des échantillons) concerne aujourd'hui un ensemble de pays allant du Royaume-Uni, la Belgique, la France et l'Allemagne. Vient ensuite la lignée néerlandaise, dans 26% des cas. Un cas positif sur cinq, par contre, provient d'une lignée apparue au début de l'été dernier, vraisemblablement originaire d'Espagne.
Sans doute par l'effet des brassages de populations durant les vacances, celle-ci s'est très largement répandue sur le continent et sévit encore actuellement au Luxembourg et dans les Etats voisins.
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