Le LCGB plus que méfiant face au CovidCheck
Le LCGB plus que méfiant face au CovidCheck
Un par un, les syndicats luxembourgeois font savoir le peu de bien qu'ils pensent de l'introduction du CovidCheck au secteur professionnel. La CGFP a ouvert le bal pour la fonction publique, et voilà le LCGB qui lui emboîte le pas ce mardi. Car si le gouvernement a signifié son intention d'offrir la possibilité aux employeurs de contrôler le statut ''TGV'' de leurs employés (testés, guéris ou vaccinés), l'organisation de Patrick Dury voit se pointer un élément de «détérioration des conditions de travail ou salariales de la main-d’œuvre luxembourgeoise».
Et le président du LCGB ne mâche pas ses mots pour commenter cette nouvelle orientation dans la gestion de la crise covid. Estimant que Xavier Bettel «refile la patate chaude» aux entreprises et aux syndicats, à défaut d'avoir fixé un modus operandi à ce possible monitoring. «Piètre attitude», commente Patrick Dury que l'on n'avait pas connu aussi dur avec les choix de l'exécutif depuis longtemps.
Alors, avant que les députés n'étudient les propositions gouvernementales qui s'appliqueront à compter du 18 octobre prochain, le LCGB pose ses revendications. Et notamment que «conformément au code du travail, l’introduction du CovidCheck doit obligatoirement se faire via l’information et la consultation de la délégation du personnel et le délégué à la santé et à la sécurité» de l'entreprise souhaitant introduire ce dispositif.
Mais plus que tout, le LCGB tape du poing pour que le futur texte adopté stipule qu'«aucune sanction des salariés (renvoi à la maison, congé sans solde, licenciement, etc.)» ne puisse tomber pour les salariés qui ne pourraient pas se présenter à leur poste de travail avec une situation vaccinale optimale ou sans résultat de test valide négatif. Selon le syndicat, le salarié non vacciné devrait d'ailleurs pouvoir passer son dépistage covid sur son temps de travail.
Enfin, le syndicat insiste pour que la généralisation envisagée du CovidCheck ne mène pas «à un traitement de données personnelles» par l'employeur. Un point sur lequel les services du ministère de la Digitalisation ont déjà veillé. Ainsi, depuis le début de cette semaine, lors du contrôle de la validité du certificat, la nouvelle version de l’application n’affiche comme seules données que les nom et prénoms de la personne.
Du coup plus aucune information sur l'état de l'individu présentant son certificat électronique ou papier n'apparaît. Chacun peut donc montrer patte blanche (au restaurant, à la salle de concert, au stade, ou possiblement à l'avenir dans sa société), sans que soit visible le fait qu'il soit vacciné ou juste dépisté négatif au covid.
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