Le Large scale testing veut vous faire saliver
Le Large scale testing veut vous faire saliver
Alors que la troisième phase du Large scale testing doit prendre fin le 15 septembre prochain, le dispositif évolue une nouvelle fois. Après avoir été rendu accessible gratuitement à tous les résidents désireux d'obtenir un test PCR, ce dernier adoptera en partie les tests salivaires. Explications avec le Dr Thomas Dentzer, coordinateur de la stratégie de test au sein du ministère de la Santé.
A compter du 9 août prochain, les prélèvements pharyngés pratiqués dans la station d'Howald seront totalement remplacés par l'analyse d'échantillons de salive. Pourquoi dans ce seul centre?
Dr Thomas Denzer - «Tout simplement car il est plus simple pour nous de réaliser cette expérimentation sur un seul et même site plutôt que de mettre en place une file dédiée dans chacune des huit stations. Car il faut savoir que faire un prélèvement salivaire prend un peu plus de temps que ne prend un échantillon via la gorge.
Pour faire ce test, il ne faut ni manger, ni boire, ni fumer ou mâcher un chewing-gum 30 minutes avant de se présenter. Ne craignez-vous pas que cela constitue un handicap pour cette expérimentation?
«Ça peut l'être, car il faut effectivement venir préparé et non se présenter simplement comme cela était demandé jusqu'à présent. Cette démarche vise aussi à voir la réaction de la population sur un nouveau mode de prélèvement moins intrusif et qui a pu rebuter certains, notamment parmi les plus jeunes. C'est la raison pour laquelle nous allons faire un bilan après une grosse semaine pour en tirer les leçons nécessaires.
Cette phase test s'inscrit bien évidemment dans une stratégie plus large. Quelle prochaine phase anticipez-vous?
«Effectivement. Nous souhaitons obtenir un retour d'expérience pour éventuellement utiliser ce dispositif dans les écoles au-delà du 15 septembre, date de fin du Large scale testing. L'idée étant de pouvoir permettre, si le nombre de nouvelles infections le rendait nécessaire, aux élèves de faire ces prélèvements par eux-mêmes, sans l'aide de personnel médical. Même si, en tant qu'immunologiste je ne crois pas que cela soit nécessaire au vu de l'avancée de la vaccination.
Justement, si le pays approche à grands pas du seuil des 700.000 doses injectées, le taux d'immunité de la population reste inconnu...
«C'est une question très compliquée. Non seulement du fait que les données obtenues se basent sur différents tests qui ne livrent pas des chiffres comparables mais aussi sur le fait que le développement d'anticorps signifie uniquement que le corps a réagi au vaccin. Et donc que la vaccination a fonctionné. Je peux uniquement dire que les personnes vaccinées sont mieux protégées que celles qui ne le sont pas.
Pour tenter d'améliorer ce niveau d'immunité, le gouvernement a autorisé depuis quelques semaines le recours au mix vaccinal. Pouvez-vous d'ores et déjà donner une première tendance de cette nouvelle pratique?
«Il est encore trop tôt, nous n'avons pas encore assez de recul pour cela au Luxembourg. Je n'ai pas encore les données sur le nombre de personnes qui ont accepté de se faire injecter deux vaccins différents. Mais différentes études, en Allemagne ou en Espagne, tendent à montrer que cette pratique apporte une immunité plus grande.»
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