Le home office favoriserait le bien-être au travail
Le home office favoriserait le bien-être au travail
Une solution provisoire amenée à durer. Instauré dans beaucoup d'entreprises du jour au lendemain suite à l'instauration du confinement en mars 2020, le télétravail fait mieux qu'entrer dans les mœurs. Il apparaît clairement comme une alternative crédible au sacro-saint «bouchon-boulot-dodo» en vigueur avant la pandémie puisqu'il apporterait un «avantage» à ceux qui le pratiquent, à en croire l'édition 2020 du «Quality of work index 2020».
Réalisée entre juin et septembre 2020 auprès de 2.364 salariés représentatifs, l'étude met en avant plusieurs points forts de la pratique du télétravail par rapport au travail au sein de l'entreprise. Parmi eux, la «meilleure participation» dans la prise de décision, «plus de feedback» sur le travail effectué ou bien encore une «meilleure autonomie» des salariés. Ce qui pousse David Buechel, psychologue du travail à la Chambre des salariés, d'assurer que «les télétravailleurs affichent une plus grande satisfaction au travail, d'autant plus qu'il n'existe pas de différence au niveau du risque de burnout ou de motivation au travail».
Pourtant, la pratique du home office n'est pas sans impact, puisque les salariés sondés font état non seulement d'une «charge mentale», d'une «pression temporelle», d'«exigences émotionnelles» et de «conflits entre vie professionnelle et vie privée» plus élevés que leurs collègues travaillant au sein de l'entreprise. Sans compter des semaines de travail plus longues et des difficultés à réellement bénéficier du droit à la déconnexion. «Les répondants qui ont utilisé le télétravail s'attendent davantage à être joignables en dehors des heures de travail», détaille le psychologue qui note que cette tendance s'accentue depuis 2015.
Des inconvénients qui ne semblent pas être rédhibitoires pour une large partie de l'échantillon représentatif interrogé, puisque huit répondants sur dix ayant pratiqué le travail à domicile se disent favorables à l'idée de continuer «de temps en temps» ce mode de fonctionnement au-delà de la crise sanitaire. A l'inverse, un salarié sur cinq s'y oppose fermement, notamment chez les 16-24 ans (29%) et les plus de 55 ans (26%).
Pour mémoire, le télétravail au Luxembourg est officiellement encadré par une convention signée entre le patronat et les syndicats pour les résidents et des accords bilatéraux pour les frontaliers. Il n'est donc pas obligatoire au Luxembourg «car ce dernier n'est pas possible dans certains secteurs d'activité», rappelle Nora Back, présidente de la Chambre des salariés, qui plaide pour «la mise en place de négociations sur ce sujet».
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