Le gouvernement muscle sa politique sportive
Le gouvernement muscle sa politique sportive
Avec une somme de 64 millions d'euros, le ministère des Sports affiche l'un des plus petits budgets pour 2020. Il ne représente en effet que 0,31% du budget global de l'État qui s'élève à plus de 20 milliards. Pourtant, la somme allouée au département dirigé par Dan Kersch (LSAP) présente une hausse de 15% par rapport à son devancier, signe tangible d'une politique ambitieuse dans ce domaine.
D’une part, il se fonde sur une motion déposée par Claude Lamberty (DP) en février 2018, demandant au gouvernement de valoriser davantage l’importance du sport dans la société. D'autre part, le programme de la majorité prévoit que les moyens financiers dédiés au sport seront «augmentés progressivement et de manière conséquente.»
Soucieux de renforcer les structures fédérales et celles du COSL (Comité olympique sportif luxembourgeois) aux niveaux technique et administratif, le ministère entend «recruter chaque année jusqu'en 2023 dix postes supplémentaires, à savoir des entraîneurs et du personnel administratif», précise le site de la Chambre. Les frais de personnel et l'indemnisation des cadres administratifs et des entraîneurs nationaux représente une somme de près de neuf millions d'euros. En outre, le ministère des Sports envisage de recruter en 2020 «un historien, chargé de s'occuper exclusivement du patrimoine sportif.»
Année olympique oblige avec les Jeux de Tokyo (24 juillet - 9 août), la somme allouée pour la participation des athlètes luxembourgeois à des compétitions internationales en 2020 affiche une hausse de 10% par rapport à l’année dernière pour atteindre un budget de 1,6 million d’euros. Une somme qui s'explique par l'éloignement des compétitions.
Toujours dans le domaine du sport de haut niveau, le LIHPS (Luxembourg Institute for High Performance in Sports) se voit accorder 950.000 euros pour 2020, et 1,4 million d’euros en 2023. Gérée par le LIHPS, la «Sportfabrik» à Differdange, se penchera sur la recherche biométrique et devrait être inaugurée en février 2021.
Vers une réforme du congé sportif
En ce qui concerne la section de sports d’élite de l’Armée, un futur projet de loi prévoit «d'ouvrir une deuxième filière dans laquelle l’athlète ne serait pas obligé d’intégrer la formation obligatoire de quatre mois.» Il sera présenté aux députés l’année prochaine.
Enfin, la question de la future réforme du congé sportif a également été abordée. «Les préparatifs sont en cours», a précisé le représentant du ministère des Sports dans la commission, ajoutant que «l’idée serait d’intégrer le volet "sport" du congé jeunesse au congé sportif» et d’«étendre le congé sportif au niveau des associations.»
