Luxembourg
3 min.01.07.2020Cet article est archivé
Le glyphosate disparaît des rayons, bientôt des champs
Le glyphosate disparaît des rayons, bientôt des champs
Faute d'utiliser des herbicides, les exploitants vont davantage avoir recours à la charrue.
Photo: Shutterstock
La deuxième phase qui doit permettre qu'aucun produit phytopharmaceutique à base de glyphosate ne soit déversé sur le sol luxembourgeois en fin d'année est arrivée à terme ce 1er juillet. Mais le monde agricole s’interroge toujours quant aux alternatives à l’herbicide le plus vendu dans le monde.
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Le glyphosate disparaît des rayons, bientôt des champs
La deuxième phase qui doit permettre qu'aucun produit phytopharmaceutique à base de glyphosate ne soit déversé sur le sol luxembourgeois en fin d'année est arrivée à terme ce 1er juillet. Mais le monde agricole s’interroge toujours quant aux alternatives à l’herbicide le plus vendu dans le monde.
Après le retrait de l'autorisation de mise sur le marché au 1er février, la période d'écoulement des stocks de produits phytopharmaceutiquesà base de glyphosate est interdite depuis ce mercredi. C'est ainsi qu'après ces six mois considérés comme un «délai de grâce» pour les utilisateurs, professionnels comme privés, le Grand-Duché, au 1er janvier, deviendra le premier pays européen à bannir l'herbicide commercialisé depuis quarante ans par Monsanto.
Mais si les défenseurs de l'environnement et les opposants à ce produit considéré comme cancérigène s'en félicitent, le secteur agricole luxembourgeois s'interroge. Quelles solutions pour le remplacer? Pour quels coûts à terme?
«Le gouvernement interdit un produit controversé, mais nous ne savons pas s'il est réellement cancérigène. Cette décision est prise sans proposer de réelles alternatives au monde agricole», commente Josiane Willems, la directrice de la Centrale paysanne, qui indique que ce sont 1.500 agriculteurs et 200 viticulteurs qui sont visés par cette interdiction prévue dans l'accord de coalition 2018-2023.
«Environ 600 d'entre eux ont déjà fait le choix d'y renoncer», poursuit-elle. Les autres sont invités à prendre le train en marche et à abandonner les 13,6 tonnes utilisées chaque année par le secteur. Interrogés à ce propos, les CFL, qui utilisent des substances contenant du glyphosate pour désherber les abords des voies ferrées, n'ont pas souhaité répondre.
Mais revenons au secteur agricole. Ce dernier souligne aussi que les alternatives expérimentées ne permettent pas d'obtenir des conclusions probantes. A ce jour, en l'absence de solutions durables, les agriculteurs vont s'en remettre aux engins mécaniques pour désherber et labourer. Ce qui, pour Josiane Willems, n'est pas sans poser quelques problèmes. A commencer par l'érosion des sols en raison de l'utilisation de la charrue, cet instrument aratoire «qui libère le carbone contenu dans les sols». Sans compter, les cultures sur des terrains à forte déclivité comme les vignobles.
Des encouragements jugés insuffisants
Par ailleurs, les viticulteurs qui s'engagent à bannir tout emploi d'herbicides dans leur vignoble seront récompensés par des indemnités de 500 et 550 euros par hectare, selon la pente du terrain. Ces incitations à la bonne pratique figurent dans un ensemble de mesures prises «dans le cadre de la prime à l'entretien du paysage et de l'espace naturel», comme l'avait annoncé le ministre de l'Agriculture Romain Schneider (LSAP).
«Les exploitants qui se sont engagés à respecter cette condition recevront une compensation supplémentaire par hectare de 30 euros pour les terres arables, 50 euros pour les terres viticoles et 100 euros pour l'arboriculture fruitière», avait-il promis. Ces encouragements sont toutefois jugés «insuffisants» par la Centrale paysanne qui «entend demander les coûts supplémentaires qu'entraînera la non-utilisation du glyphosate».
Les réponses à ces questions pourraient être apportées par le plan de relance du secteur annoncé à la mi-juin. Avec notamment, un volet qui vise à appuyer l'innovation pour répondre «aux défis alimentaires, environnementaux et climatiques».
Le groupe allemand a annoncé mercredi un accord d'indemnisation avec des plaignants américains qui imputent au Roundup, désherbant controversé, le cancer dont ils souffrent.
Si le Parlement européen a offert un soutien au «green deal» de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, il appelle à plus d'ambitions en matière de lutte contre le changement climatique.
En interdisant, sans exception, le controversé désherbant au 31 décembre 2020, le Grand-Duché fait office de pionnier en Europe. Mais sans attendre la date limite émise par le gouvernement, plus de la moitié des exploitants agricoles s’en passent déjà.
Les adversaires des pesticides de synthèse ont lancé une Initiative citoyenne européenne, lundi, pour obtenir l'éradication de ces produits dans les 15 prochaines années. Sur tout le continent, un million de signatures devront être récoltées.
L'État aide les agriculteurs dépendant des pesticides à adopter des pratiques plus saines, mais le Mouvement Écologique aimerait bien que le Ministère apporte aussi plus de subsides aux exploitants déjà convertis.
Deuxième défaite judiciaire de taille pour Monsanto, condamné mercredi aux Etats-Unis à verser plus de 80 millions de dollars à un retraité malade d'un cancer qu'il attribue au Roundup, le désherbant vedette du groupe racheté par l'allemand Bayer.
Le désherbant Roundup de Monsanto a contribué au cancer du septuagénaire Edwin Hardeman, a estimé mardi un jury américain, infligeant un nouveau revers au géant agrochimique déjà lourdement condamné. La deuxième phase du procès démarre ce mercredi.
«Les cinq ans à venir et le travail de cette coalition seront marqués par un engagement intensif pour l'avenir de notre pays», résume Xavier Bettel. Assurant que des finances saines permettront de réaliser «l'ambitieux programme gouvernemental», le Premier ministre en a exposé les priorités devant le parlement.
L’année 2022 a été marquée par un ralentissement des demandes d’autorisation de bâtir qui peut s’expliquer par plusieurs facteurs économiques et politiques, comme la hausse des prix des matières premières et la hausse des taux d’intérêt.
Sur invitation de l'Association des citoyens luxembourgeois du Brésil, cinq partis politiques du Grand-Duché se rendent dans le plus grand pays d'Amérique du Sud. La campagne des législatives se joue ainsi aussi de l'autre côté de l'Atlantique.
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