Luxembourg
3 min.09.07.2020Cet article est archivé
Le dépistage massif pour contrer un éventuel rebond
Le dépistage massif pour contrer un éventuel rebond
Les résidents et les frontaliers sont invités à se faire tester. 16 sites ont été mis sur pied à travers le pays comme au Parking Bouillon.
Photo: Anouk Antony
Vu l'augmentation des cas de covid-19 depuis deux semaines, les chercheurs de Research Luxembourg ont rappelé ce jeudi l'importance des tests à grande échelle. Une stratégie qui doit permettre d'éviter la seconde vague.
Luxembourg
3 min.09.07.2020Cet article est archivé
Le dépistage massif pour contrer un éventuel rebond
Vu l'augmentation des cas de covid-19 depuis deux semaines, les chercheurs de Research Luxembourg ont rappelé ce jeudi l'importance des tests à grande échelle. Une stratégie qui doit permettre d'éviter la seconde vague.
(ER avec DL) - Le rebond tant redouté par les scientifiques et les politiques n'est pas encore présent mais le virus circule toujours dans le pays. Research Luxembourg a fait le point ce jeudi sur les différents travaux en cours sur le coronavirus. A commencer par l'étude Coronastep mise en place par le Luxembourg Institute of Science and Technology (List).
Henry-Michel Cauchie et son équipe, qui avaient annoncé les premières traces du virus au Luxembourg durant le mois de février, ont confirmé la tendance générale de ces derniers jours à savoir une plus forte présence du virus au sein de la population. «Depuis la fin juin, les traces de virus dans les eaux usées ont augmenté dans tout le pays», avance le chercheur du List.
Vu le contexte, la vaste campagne de testing mise en place dans tout le pays depuis le mois de juin prend tout son sens. Le taux de participation est actuellement proche des 60%, une preuve que cette approche est soutenue par une majorité de la population. Pour rappel, cette vaste campagne de dépistage massif lancée par le gouvernement luxembourgeois vise à réaliser quelque 20.000 tests quotidiens.
Près de 280 personnes porteuses du virus ont ainsi été retrouvées, dont beaucoup étaient des asymptomatiques positives. Le Luxembourg Center for Systems Biomedicine (LCSB) a rappelé ses craintes sur la deuxième vague qui «pourrait arriver à la fin de l'année». «Ces tests sont essentiels», rappelle Alexander Skupin de l'Uni.
Ce dernier a notamment insisté sur l'importance de la base mais aussi la recherche des contacts. Une combinaison qui doit mener à «l'identification des chaînes d'infection et les briser» et éviter ainsi un rebond. Afin d'augmenter la participation des citoyens, une hotline (28.55.83-1 du lundi au vendredi de 8-18h) a vu le jour. Outre les 16 stations de tests réparties dans le pays, une unité mobile va être utilisée pour aller à la rencontre des personnes âgées et des personnes handicapées.
Initialement prévue jusqu'au 28 juillet, la campagne va connaître une seconde vie à partir du mois de septembre. L'Institut luxembourgeois de la santé (LIH) et le LCSB comptent notamment se concentrer sur les ménages, les frontaliers et les groupes à risque.
Enfin, ce point presse était aussi l'occasion de faire le point sur la vaste étude CON-VINCE. Depuis le mois de mai, le LIH a évoqué la présence d'une certaine immunité au sein des personnes testées. Fin juin, 3,01% de l'échantillon testé présentait des anticorps dans le sang contre 2,6% début juin et 2,09% début mai. «Une immunité a donc été construite dans le pays même si nous sommes encore très loin d'avoir une immunité collective», a reconnu Rejko Krüger.
Ce jeudi, 66 nouveaux cas ont été recensés, selon les chiffres publiés par le ministère de la Santé. Un nouveau décès est par ailleurs à déplorer, portant à 119 le nombre de patients décédés du virus au Luxembourg.
Lors d'une déclaration réalisée mercredi à la Chambre, Xavier Bettel a réaffirmé sa volonté de protéger la population contre un virus «qui continue de faire des victimes». Et pour cela, le Premier ministre compte avant tout sur l'application stricte, par tous, des gestes barrières.
Six semaines après le début de la campagne, le dépistage national mené par le LIH se poursuit. Mais ce dernier continue aussi de soulever des interrogations, notamment sur la stratégie mise en place par le ministère de la Santé.
La ministre de la Santé a présenté ce mercredi les dernières mesures applicables dans le cadre de la lutte contre la pandémie de covid-19. La nouvelle loi s'articule autour de trois axes: l'encadrement des rassemblements, les mesures de protection et le suivi.
Plutôt lente au démarrage, la campagne de tests à grande échelle lancée le 27 mai a déjà permis de tester plus de 55.000 personnes, avec un taux de participation de 50%. L'objectif reste de détecter et de briser rapidement les chaînes d'infection.
Les responsables de Research Luxembourg ont communiqué ce jeudi les résultats de la troisième vague de tests de l'étude CON-VINCE. La présence de plus en plus grande d'anticorps ne signifie pas pour autant «que les gens sont définitivement immunisés contre le coronavirus».
Une équipe du Luxembourg Institute of Science and Technology (List) a lancé l'action Coronastep. But: suivre l'évolution du coronavirus dans les eaux rejetées par les ménages. De quoi donner une idée de la dynamique du virus parmi la population.
Pris au dépourvu à l'automne par la seconde vague, le pays a cette fois pris les devants: avec 3 millions de tests par semaine, dont la moitié dans les écoles, le petit Etat s'érige désormais en champion de l'exercice.
Pour Jean-Claude Schmit, directeur de la Santé, la situation sanitaire actuelle est marquée par «une hausse stabilisée des infections» qui ne nécessite pas, «pour l'heure, de prendre de nouvelles mesures». Mais la possibilité ne doit pas non plus être écartée.
Le port du masque généralisé durant les cours n'est pas seulement une nouveauté pour les élèves du Grand-Duché, leurs petits camarades des Länder voisins doivent s'y habituer aussi.
Affaibli par l'explosion des nouveaux variants sur son sol, le département français pourrait voir l'accès à l'Allemagne se restreindre dès ce lundi. Une solution impensable pour le ministre des Affaires étrangères luxembourgeois.
Les militaires de l'armée luxembourgeoise déployés à l'étranger n'échappent pas au covid. Mais comme l'uniforme ne protège pas, le protocole sanitaire ordonné aux troupes est tout aussi strict que pour le reste de la population.
Pris au dépourvu à l'automne par la seconde vague, le pays a cette fois pris les devants: avec 3 millions de tests par semaine, dont la moitié dans les écoles, le petit Etat s'érige désormais en champion de l'exercice.
Pour Jean-Claude Schmit, directeur de la Santé, la situation sanitaire actuelle est marquée par «une hausse stabilisée des infections» qui ne nécessite pas, «pour l'heure, de prendre de nouvelles mesures». Mais la possibilité ne doit pas non plus être écartée.
Luxembourg
par
Jean-Michel HENNEBERT
2 min.22.02.2021
Le port du masque généralisé durant les cours n'est pas seulement une nouveauté pour les élèves du Grand-Duché, leurs petits camarades des Länder voisins doivent s'y habituer aussi.
Affaibli par l'explosion des nouveaux variants sur son sol, le département français pourrait voir l'accès à l'Allemagne se restreindre dès ce lundi. Une solution impensable pour le ministre des Affaires étrangères luxembourgeois.
Les militaires de l'armée luxembourgeoise déployés à l'étranger n'échappent pas au covid. Mais comme l'uniforme ne protège pas, le protocole sanitaire ordonné aux troupes est tout aussi strict que pour le reste de la population.