Le défi du LSAP face à l'érosion de son électorat
Le défi du LSAP face à l'érosion de son électorat
(ota) – Le jeu de chaises musicales n'en finit plus au parti socialiste. Ce 8 mars le LSAP se choisit un nouveau président et l'élection du seul candidat déclaré, le député Yves Cruchten devrait être une formalité. Initialement c'est la députée Francine Closener qui devait reprendre le flambeau mais elle s'est retirée suite à la maladie de son mari.
En attendant, suite à l'entrée au gouvernement de l'actuel président Franz Fayot, ce 4 février, le vice-président du parti, Dan Biancalana, assure les affaires courantes. Interrogé par Le Quotidien ce lundi, le député-maire de Dudelange, assure que le nouveau président aura fort à faire. «La nouvelle direction du parti devra clairement énoncer vers où elle compte amener le LSAP», estime-t-il.
En termes de personnel, le parti socialiste connaît de grands chamboulements depuis quelques mois. Etienne Schneider, tête de liste nationale lors des dernières législatives, a rendu son tablier de ministre et quitté la scène politique. Le président du groupe parlementaire, Alex Bodry, s'est quant à lui retiré au Conseil d'Etat. Sans oublier la prise de fonctions de Nicolas Schmit à la Commission européenne, remplacé au pied levé par Marc Angel au Parlement européen. Ces trois derniers mois, trois députés socialistes ont ainsi changé de tête. Trois hommes – Marc Angel, Alex Bodry et Franz Fayot sont partis, remplacés par trois femmes, à savoir, Francine Closener, Cécile Hemmen et Simone Asselborn-Bintz.
Au-delà des changements de tête, Dan Biancalana signale que c'est au niveau du contenu qu'il faut se démarquer. Il met l'accent sur la communication du parti qui, selon lui, doit expliquer «pourquoi il reste important de voter socialiste et afficher la plus-value qu'un LSAP peut apporter par rapport aux autres partis».
Le défi semble énorme tant les derniers scores électoraux du parti socialiste sont historiquement bas. La participation aux quatre derniers gouvernements, apparaît un peu comme l'arbre qui cache la forêt. En effet, le LSAP affiche une baisse constante de ses résultats aux législatives, passant de plus de 23% et 14 députés en 2004, à quelque 17% et plus que dix députés lors du dernier scrutin en 2018.
