«Le meilleur moyen de sortir de la pandémie»
«Le meilleur moyen de sortir de la pandémie»
Journée cruciale ce mercredi dans le cadre de la lutte anti-covid au Luxembourg. Vers 14h, la Chambre a entamé le débat sur la possibilité d'une vaccination obligatoire contre le covid-19. Le Premier ministre Xavier Bettel (DP) et la ministre de la Santé Paulette Lenert (LSAP) avaient souligné avant Noël qu'ils souhaitaient qu'une décision soit prise sur cette question d'ici la mi-janvier.
En bref, un document contenant plusieurs questions ouvertes est sur la table. Parmi celles-ci: quels sont les objectifs de la vaccination obligatoire, comment pourrait-elle être mise en œuvre, combien de temps serait-elle en vigueur, quelles tranches d'âge affecterait-elle ?
Précédemment à ce débat, le conseil d'experts du gouvernement avait préconisé la vaccination obligatoire à partir de 50 ans. Le Parlement avait également entendu l'avis de plusieurs experts étrangers, notamment des experts français controversés qui s'étaient opposés à cette mesure.
C'est le Premier ministre Xavier Bettel (DP) qui a d'abord eu l'occasion de s'exprimer. Il a ouvert le débat en rappelant que, selon lui, la vaccination était le meilleur moyen de sortir de la pandémie. «Le virus ne disparaîtra pas pour autant, le vaccin ne protège pas forcément de la contagion. Mais nous constatons que la majorité des personnes qui se retrouvent aux soins intensifs n'étaient pas vaccinées», a noté l'intéressé, tout en mettant en exergue l'importance de l'avis du conseil d'experts. «L'obligation de vaccination est un moyen de soulager plus rapidement le système de santé. Sans l'obligation, cela prendrait trop de temps. La société est fatiguée après deux ans de mesures, l'obligation peut aussi aider à cela. Plus vite nous vaccinerons, plus vite d'autres mesures pourront être levées.»
«Rendre nos libertés»
La ministre de la Justice Sam Tanson (Déi Gréng) a ensuite pris la parole pour rappeler qu'il reste un cinquième de la population qui n'est pas vaccinée et évoquer comment cette question est gérée dans les pays voisins. «Nous devons nous poser les questions évoquées afin de nous rendre nos libertés - même si cela implique de restreindre temporairement les libertés de certains».
Pour la ministre de la Santé Paulette Lenert (LSAP), vaccination obligatoire ne veut pas forcément dire vaccination forcée. «Cette obligation n'est pas un remède magique, mais un «moyen de pression supplémentaire» pour faire augmenter le taux de vaccination.» Pour la ministre socialiste, l'idéal serait que l'obligation devienne un geste volontaire de solidarité.
Rappelons que la position du LSAP, troisième parti de la majorité, reste floue sur la question. Si DP et Déi Gréng se sont accordés pour suivre les recommandations des experts, le parti de la ministre de la Santé attendait le débat de ce mercredi pour se prononcer.
Du côté de l'opposition, le CSV maintient le même discours depuis décembre. Le parti est largement favorable à l'obligation vaccinale. L'ADR a déjà fait connaître son refus catégorique par rapport à cette mesure, de même que le Parti Pirate, qui se positionne contre la mesure, qu'elle soit universelle ou sectorielle.
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