Le CSV pose la première pierre pour les législatives
Le CSV pose la première pierre pour les législatives
Après une année compliquée en 2021 avec notamment l'affaire Frank Engel, le CSV préfère tourner la page et penser à l'avenir avec la super année électorale en 2023 (élections communales et législatives). Ce samedi, le parti chrétien-social a présenté son nouveau logo (bleu, orange et blanc sur fond noir) qui n'est que «la partie immergée de l'iceberg» de la démarche entreprise selon Claude Wiseler au micro de 100.7 ce lundi. Le président du CSV a expliqué qu'en tant que «Vollekspartei» (parti populaire), le parti devait être plus nuancé et avoir une politique équilibrée pour impliquer le plus grand nombre de citoyens.
Le chef du CSV a défini ces valeurs par la défense de la justice sociale ou encore de l'égalité des chances. Mais Claude Wiseler a expliqué que l'Etat ne pouvait pas être responsable de tout et que le CSV a pour objectif de «permettre aux différentes couches (communes, voisins, associations) de la société de prendre aussi leur propre responsabilité». Concrètement, le parti estime que l'allocation éducation n'aurait par exemple pas dû être enlevée.
Contre un impôt sur les droits de succession
Parmi les mesures proposées par le parti, Claude Wiseler a plaidé sur les ondes de 100.7 pour imposer davantage les salaires de plus 500.000 euros par an. En ciblant uniquement les gros revenus, le président du CSV dit chercher le bon équilibre entre justice sociale et attractivité: «Nous sommes un pays qui veut attirer les talents et les entreprises. Nous sommes un pays qui veut être attractif. Pour cela, il faut que notre barème d'impôt reste attractif pour les gens qui gagnent bien.» Contrairement à son prédécesseur Frank Engel, Claude Wiseler se dit opposé à taxer les droits de succession.
Quand faut-il s'attendre à une tête de liste du CSV pour les prochaines législatives en octobre 2023? «Je pense que nous le ferons au plus tôt l'année prochaine en mars, respectivement lors de notre prochain congrès où nous déciderons s'il y aura une ou plusieurs têtes de liste. Toutes ces solutions sont ouvertes. Pour le moment, le temps est à l'unité», a répondu Claude Wiseler. Ce dernier n'a pas voulu dire s'il comptait se lancer dans la bataille des législatives comme en 2018.
Selon le dernier Politmolitor, réalisé pour RTL et Luxemburger Wort, qui combine les valeurs de la sympathie et de la compétence des hommes politiques, Claude Wiseler obtient 53% d'opinions favorables. Le président du CSV arrive loin derrière la ministre de la Santé Paulette Lenert (LSAP) avec 79% et le Premier Xavier Bettel (DP) à 71%. Mais Claude Wiseler a gagné cinq points par rapport au dernier sondage réalisé en novembre. A noter que Gilles Roth, député CSV et bourgmestre de Mamer, est l'homme politique qui a le plus progressé depuis l'automne avec sept points en plus pour atteindre 41% d'opinion favorable.
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