Le CSV dénonce un "leurre" et réclame plus de flexibilité
Le CSV dénonce un "leurre" et réclame plus de flexibilité
Par Christelle Raineri
Le parti chrétien-social (CSV) s'est penché sur la réforme du congé parental emmenée par la ministre de la Famille, Corinne Cahen (DP), et propose en cette semaine de rentrée, sa propre interprétation du sondage TNS-Ilres sur lequel le gouvernement s'est basé pour bâtir son projet.
Moins d'argent, plus de temps
Pour Françoise Hetto, c'est clair, ce que les parents veulent, au-delà d'un revenu de remplacement, c'est plus de flexibilité: "A la question qui porte sur les modalités idéales du congé parental à l'avenir, 33% des gens interrogés ont répondu que ce qui prime, c'est une durée du congé plus flexible. Seuls 18% souhaiteraient une indemnité plus élevée."
Le CSV a donc travaillé en priorité sur une palette d'options qui pourraient s'adapter à chaque situation familiale et inciteraient, selon lui, plus de parents qui travaillent à prendre ce congé auxquels ils ont droit.
Par exemple, pour le premier congé parental, les familles pourraient opter pour un congé à temps plein de 4 mois, 6 mois ou 8 mois, là où le projet gouvernemental se limite à 4 ou 6 mois pour le temps plein, 8 ou 12 mois pour le temps partiel. Voir ci-contre le tableau des différentes formules imaginées par le CSV: cliquez pour agrandir la photo.
"Les gens ne toucheront pas 3.200 euros"
Françoise Hetto dénonce également ce qu'elle appelle "un leurre": le revenu de remplacement plafonné à 3.200 euros promis par la ministre aux bénéficiaires d'un congé parental à temps plein à la place de l'actuelle indemnité de 1.778 euros.
"Les gens ne toucheront pas 3.200 euros puisque ce revenu est imposable et soumis aux cotisations sociales. C'est un leurre. Nous proposons une indemnité unique, pour tous, de 1.922 euros mensuels", soit le salaire minimum en vigueur.
Pas sûr que cela arrange vraiment les parents puisqu'à une autre question du même sondage portant cette fois sur les raisons de la non-utilisation du congé parental à la naissance des enfants, ils ont répondu à 45%: "Je ne pouvais pas me le permettre financièrement."
Françoise Hetto attend des nouvelles de l'ABBL
Sur la question des finances, Françoise Hetto charge Corinne Cahen: "La ministre nous avait promis un moratoire avec les banques quant à la suspension des mensualités de prêt immobilier des familles pour la période de leur congé parental. On attend toujours. Or, c'est une question centrale. L'ABBL (association des banques et banquiers de Luxembourg, ndlr) devait s'exprimer sur le sujet, on ne l'a pas entendue."
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