Le CSV appelle au changement pour les législatives
Le CSV appelle au changement pour les législatives
Quelque 500 membres et amis du parti se sont retrouvés jeudi au centre culturel Am Sand à Niederanven pour la traditionnelle réception du Nouvel An, une année super-électorale qui promet d'être passionnante. Le CSV est dans les starting-blocks et espère pouvoir enfin assumer des responsabilités gouvernementales après dix ans dans l'opposition.
«Il est temps qu'un changement survienne», a déclaré la coprésidente du groupe Martine Hansen dans son allocution. «Les gens ne veulent plus de l'immobilisme politique qui règne actuellement dans le pays. Ils veulent une politique qui s'occupe de leurs préoccupations», a estimé le coprésident du groupe Gilles Roth.
Le coprésident du parti Claude Wiseler voit lui aussi la fin de la coalition DP-LSAP-déi gréng. «Au lieu de promettre aux gens un trampoline», a déclaré Wiseler en se référant au discours de Nouvel An du Premier ministre Xavier Bettel (DP) la veille, «il devrait se lever de son hamac et faire ce qu'il y a à faire dans ce pays. Il y a encore beaucoup à faire, mais la coalition n'est plus en mesure de faire les choses dont le pays a besoin dans les mois à venir», a déclaré Claude Wiseler.
La classe moyenne, vache à lait de l'Etat
Selon lui, l'immobilisme règne par exemple dans la politique du logement. «La pénurie de logements n'a jamais été aussi grande qu'aujourd'hui», a déclaré Gilles Roth. En 2014, le gouvernement avait promis 10.000 logements subventionnés par l'État d'ici 2025. Un objectif qui est loin d'être atteint, a constaté Roth.
Il n'est pas acceptable que les gens paient toujours plus d'impôts et que la dette publique ne cesse de croître.
Gilles Roth, coprésident du groupe CSV
Selon lui, la charge fiscale n'a également jamais été aussi élevée, en particulier pour les petits et moyens revenus. «En 2013, le gouvernement a promis une réforme fiscale globale. Cela n'a pas été le cas. Il n'y a même pas eu de correction du barème fiscal en fonction de l'inflation au cours des six dernières années. Cela n'a jamais été le cas sous le CSV», s'est indigné Gilles Roth.
C'est justement maintenant que les gens ont besoin d'allègements fiscaux pour que leur pouvoir d'achat soit renforcé selon l'intéressé: «Il n'est pas acceptable que les gens paient toujours plus d'impôts et que la dette publique ne cesse d'augmenter».
La coprésidente du parti, Elisabeth Margue, a également abordé le problème du logement. Les jeunes ne peuvent plus se permettre de contracter un crédit immobilier. Dans le même temps, le secteur de la construction indique que de nombreux projets immobiliers n'avancent pas parce que la demande s'est effondrée.
«Et que dit le gouvernement ? Pas grand-chose, si ce n'est que la coalition est en désaccord sur un texte de loi qui devrait entrer en vigueur cette année». Le logement, le climat, la santé et l'éducation - voilà les sujets sur lesquels les gens attendent des réponses de la part des politiques, a déclaré Elisabeth Margue. «Ce sont les problèmes des gens, pas la légalisation du cannabis ou la création d'une application pour l'Etat».
Querelle sur les loyers
Concernant la querelle au sein de la coalition au sujet du projet de loi sur les loyers, Claude Wiseler a déclaré qu'il trouvait étrange la manière dont le Premier ministre Xavier Bettel (DP) avait critiqué le ministre compétent Henri Kox(déi gréng). Il a raison sur le fond, «mais le projet a été adopté par le gouvernement. On aurait au moins pu s'attendre à ce que le ministre fasse ses remarques avant et que le texte ne passe pas en l'état». Claude Wiseler s'est également insurgé contre le LSAP qui, lors de la présentation du projet de loi, avait soutenu le texte et qui tente maintenant de se défiler en rejetant la faute uniquement sur les Verts.
Maintenant que Dan Kersch est au Parlement, il demande des choses qu'il n'a pas mises en œuvre pendant toutes les années où il était au gouvernement.
Claude Wiseler, coprésident du CSV
Claude Wiseler a également été étonné par les déclarations de l'ancien ministre Dan Kersch (LSAP), «qui s'est plaint publiquement qu'il était difficile de mettre des choses en œuvre avec le DP». Lui aussi avait raison sur le fond, «mais maintenant qu'il est au Parlement, il exige des choses qu'il n'a pas mises en œuvre pendant toutes les années où il était au gouvernement. On ne peut pas continuer ainsi dans une coalition».
Le domaine thématique de Claude Wiseler est la politique de santé. C'est justement dans ce domaine que des «expériences juridiques» seraient menées avec la légalisation du cannabis. «Nous n'avons pas besoin d'expériences juridiques dans ce pays, surtout pas dans un domaine où la santé des jeunes est en jeu». Dans le domaine de la santé, il y a des problèmes plus importants à résoudre comme le désengorgement des urgences, le manque de personnel ou encore le virage ambulatoire selon le coprésident du CSV.
Cet article est paru initialement sur le site du Luxemburger Wort.
Traduction: Thomas Berthol
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