«Le CovidCheck sera certainement généralisé partout»
«Le CovidCheck sera certainement généralisé partout»
Les annonces politiques vont se multiplier dans les jours à venir. Avant le discours sur l'état de la Nation et les changements fiscaux sur le logement, Xavier Bettel (DP) dévoilera vendredi les nouvelles règles sanitaires qui entreront en vigueur à compter du 19 octobre prochain. De nouvelles mesures qui devraient accélérer la stratégie pro-vaccination du gouvernement, à en croire François Koepp, président de la fédération Horesca.
En tant que représentant officiel des hôteliers, restaurateurs et cafetiers du pays, quelles informations avez-vous obtenues de la part du gouvernement sur la future version de la loi covid ?
François Koepp - «Les retours que nous avons eus indiquent que le CovidCheck sera certainement généralisé partout et les tests rapides ne seront plus admis. Nous n'avons pas encore eu la certitude, mais il est fort probable que ce soit bel et bien le cas car de tels dispositifs ont aussi disparu à l'étranger. Cela signifie que tous les clients devront suivre la ''règle des 3G'' - vacciné, testé, guéri, ndlr - et que ceux qui ne sont pas encore vaccinés devront faire des tests certifiés.
Cela signifie que le gouvernement entend encore accélérer la vaccination de la population...
«Si j'interprète mes échanges avec plusieurs membres du gouvernement et les propos du Premier ministre, oui clairement. On a entendu de tous les côtés que la tendance allait dans cette direction, même si tout cela n'est pas encore tout à fait décidé. Mais la grande nouveauté devrait bien être que le CovidCheck sera généralisé dans le secteur Horeca, dans tous les endroits où l'on peut enlever le masque comme les piscines, les clubs de sport. Mais aussi peut-être sur le lieu de travail.
Quelle(s) contrepartie(s) espérez-vous du gouvernement à la suite de ces changements ?
«Nous nous attendons à ce que les aides étatiques soient prolongées. Du moins, nous l'avons demandé. Car nous constatons que certaines entreprises ont du mal à retrouver leur vitesse de croisière et enregistrent toujours des pertes qui peuvent atteindre 40, voire 50% par rapport à 2019.
Dans l'hypothèse où le CovidCkech est généralisé et que les tests rapides ne seront plus autorisés, il est fort probable que nous allons encore perdre une partie de la clientèle. Car aucune personne non vaccinée ne viendra boire un verre ou dîner après avoir dépensé des dizaines d'euros pour un test PCR.
Les aides étatiques sont en train de diminuer jusqu'à la fin de l'année, conformément aux règles européennes. Une dérogation pourrait-elle être faite?
«Nous avons déjà pris contact avec la Commission européenne pour prolonger ces aides, notamment au niveau de l'hôtellerie. Et ce, au moins jusqu'au mois de juin de l'année prochaine. D'après mes informations, il se pourrait qu'il y ait une ouverture sur ce point, même si cela ne devrait concerner qu'un nombre limité d'entreprises qui enregistrent des pertes de 40% de leur chiffre d'affaires. Pour l'heure, rien n'est certifié.
Enfin, avez-vous des données sur le nombre de faillites enregistrées dans le secteur Horeca ?
«En me basant sur les retours que la fédération Horesca reçoit, pour le mois dernier, je dirais qu'il y en a eu une trentaine. Principalement des restaurants. Depuis le début de la pandémie, le chiffre est très difficile à donner car il y a eu des fermetures, des ouvertures et des reprises. Mais je dirais que cela devrait représenter une centaine d'établissements.
Selon moi, il faudra bien ouvrir l’œil en janvier 2022 quand certains arriérés devront être régularisés ou échelonnés et quand les dettes courantes et les dettes accumulées devront être payées. Là, ça pourrait être le grand rush des faillites qui était attendu et qui avait été retardé en raison des aides étatiques.»
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
