Le covid, responsable de 405 cas de maladies professionnelles
Le covid, responsable de 405 cas de maladies professionnelles
Tombe-t-on moins souvent malade au travail? L'Association Assurance Accident (AAA) a en tout cas relevé lors de ses derniers rapports que le nombre de maladies professionnelles reconnues était en baisse entre les années 2011 et 2019. Toutefois, un certain covid-19 est arrivé entre-temps, entraînant avec lui une augmentation des cas. En effet, une infection au virus responsable de la pandémie mondiale a été reconnue, dès le début de la crise, comme une maladie professionnelle. C'est bien simple, toujours en 2020, le covid représentait à lui seul plus de deux tiers du total des maladies professionnelles reconnues.
Qu'en est-il aujourd'hui? Force est de constater que hormis en 2020, où sur 1.113 cas déclarés, 442 ont été reconnus, le nombre de cas avérés n'a pas tant explosé que cela ces dernières années. En 2021, sur 1.148 demandes, seules 220 personnes ont été reconnues comme «malades professionnellement», un niveau comparable à 2014.
Et encore une fois, le covid-19 prend une part importante dans les cas avérés de maladies professionnelles. Interrogée par la députée Myriam Cecchetti (déi Lénk) au détour d'une question parlementaire, le ministre de la Sécurité Sociale Claude Haagen (LSAP), a expliqué que 315 cas de maladies professionnelles en lien avec une infection au covid-19 ont été reconnus en 2020 et 90 en 2021.
Sans grande surprise, c'est dans le secteur de la Santé, en première ligne lors de la pandémie, que l'on retrouve le plus de cas de reconnaissance du covid-19 comme maladie professionnelle. «Les professions du secteur de la santé et des soins sont les professions qui sont les plus représentées au niveau des cas déclarés et reconnus en ce qui concerne le coronavirus», confirme le ministre. En 2020, sur les 315 cas reconnus, 238 concernaient des professions du secteur des soins. En 2021, sur les 90 cas reconnus, 63 concernaient des professionnels de la Santé.
Certes, le secteur de la Santé est particulièrement concerné par les maladies professionnelles. Toutefois, il ne s'agit pas des professions les plus touchées. En effet, dans sa réponse parlementaire, le ministre explique que les métiers les plus concernés ne sont autres que les métiers de l'électricité et de l'électrotechnique (355 cas), suivis par les autres métiers qualifiés du bâtiment (290 cas). Les risques sont effectivement très nombreux dans ces types de métier: chutes, glissades, postures contraignantes, travail isolé, empoussiérage, amiante et usage de matériaux dangereux composent le quotidien des employés du secteur.
Le ministre indique d'ailleurs que la maladie professionnelle la plus courante n'est autre qu'une «paralysie des nerfs due à des pressions locales prolongées» (478 cas). Suivent les maladies infectieuses, les maladies des gaines synoviales ou du tissu péritendineux (au niveau des tendons donc, NDLR), les affections provoquées par les vibrations des outils pneumatiques, les lésions méniscales et enfin les affections de la plèvre en raison de la poussière d'amiante. Bref, il s'agit principalement de maux qui concernent les personnes travaillant dans le bâtiment.
Rappelons que la dernière actualisation de la liste des maladies professionnelles date de 2016. Six pathologies y ont été ajoutées depuis 2007 dont la fibrose pulmonaire ou encore le cancer du poumon provoqué par différents facteurs (hydrocarbures, amiante, etc.)
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