Le covid épargne les rivières du Grand-Duché
Le covid épargne les rivières du Grand-Duché
A quinze reprises, les équipes du LIST ont tenté de repérer des traces virales dans les eaux en sortie de stations d'épuration. A quinze reprises, les chercheurs n'ont rien mesuré. Aussi, jeudi, la ministre de l'Environnement a pu annoncer cette bonne nouvelle : «Il est judicieux d’admettre que le virus SARS-CoV-2 est éliminé ou dégradé lors du processus d’épuration». Autrement dit, nulle trace à craindre dans les rivières du pays.
C'est là une première avancée, car à la connaissance de Carole Dieschbourg (Déi Gréng) aucune recherche du virus n’a jusqu’alors été effectuée spécifiquement dans les cours d'eau luxembourgeois.
Mais, à une question des députés LSAP Mars di Bartolomeo et Claude Hagen, la ministre a précisé que des chercheurs du Luxembourg Institute of Science & Technology avaient pu mener ce travail en Région wallonne. Et les analyses menées sur les rivières, lacs et étangs belges ont là aussi «montré une absence du virus dans tous les échantillons analysés». Une seconde avancée qui peut, notamment, rassurer les pêcheurs. Le poisson pris ne pouvant leur transmettre l'infection.
Et dans les boues résiduelles des stations d'épuration, pourrait-on détecter le coronavirus? Là encore, la recherche en étant à ses tout débuts, rares ont été les mesures effectuées à grande échelle. Mais il apparaît que le virus ne survivrait pas aux eaux (froides) des stations et au processus de détérioration mené par les bactéries. Mais, en période covid comme précédemment, les employés qui manipulent ces boues doivent porter masque et gants protecteurs.
Selon les experts, quelle que soit la nature de la technique employée en station d'épuration (mécanique versus biologique), le SARS-CoV-2 se retrouverait «très rapidement dégradé et inactivé dans les eaux usées et dans l’environnement de manière générale». Et Carole Dieschbourg de rassurer : «Jusqu’à présent aucun élément n’indique un risque de transmission du SARS-CoV-2 par l’intermédiaire des eaux».
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