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Le covid épargne les rivières du Grand-Duché
Luxembourg 03.12.2020 Cet article est archivé

Le covid épargne les rivières du Grand-Duché

A défaut de le faire au Grand-Duché, une équipe du LIST a pu rechercher la présence du coronavirus dans les eaux de rivières et lacs wallons. Pas de trace!

Le covid épargne les rivières du Grand-Duché

A défaut de le faire au Grand-Duché, une équipe du LIST a pu rechercher la présence du coronavirus dans les eaux de rivières et lacs wallons. Pas de trace!
Photo : Getty
Luxembourg 03.12.2020 Cet article est archivé

Le covid épargne les rivières du Grand-Duché

Patrick JACQUEMOT
Patrick JACQUEMOT
Si le coronavirus peut être repéré dans les eaux usées des ménages, il ne passerait pas l'obstacle des stations d'épuration. Du coup, le virus ne se retrouverait pas dans les cours d'eau du pays.

A quinze reprises, les équipes du LIST ont tenté de repérer des traces virales dans les eaux en sortie de stations d'épuration. A quinze reprises, les chercheurs n'ont rien mesuré. Aussi, jeudi, la ministre de l'Environnement a pu annoncer cette bonne nouvelle : «Il est judicieux d’admettre que le virus SARS-CoV-2 est éliminé ou dégradé lors du processus d’épuration». Autrement dit, nulle trace à craindre dans les rivières du pays.


A laboratory technician manipulates samples to be tested with PCR method at Montenegro's Institute for Public Health in Podgorica on November 26, 202, amid the crisis linked with the Covid-19 pandemic caused by the novel coronavirus. (Photo by Savo PRELEVIC / AFP)
Le virus se fait plus discret en station d'épuration
Les analyses du LIST, pour la semaine passée, montrent que les traces de covid-19 tendent à diminuer faiblement au fil des jours. Mais les concentrations notées restent à des niveaux élevés.

C'est là une première avancée, car à la connaissance de Carole Dieschbourg (Déi Gréng) aucune recherche du virus n’a jusqu’alors été effectuée spécifiquement dans les cours d'eau luxembourgeois.

Mais, à une question des députés LSAP Mars di Bartolomeo et Claude Hagen, la ministre a précisé que des chercheurs du Luxembourg Institute of Science & Technology avaient pu mener ce travail en Région wallonne. Et les analyses menées sur les rivières, lacs et étangs belges ont là aussi «montré une absence du virus dans tous les échantillons analysés». Une seconde avancée qui peut, notamment, rassurer les pêcheurs. Le poisson pris ne pouvant leur transmettre l'infection.

Et dans les boues résiduelles des stations d'épuration, pourrait-on détecter le coronavirus? Là encore, la recherche en étant à ses tout débuts, rares ont été les mesures effectuées à grande échelle. Mais il apparaît que le virus ne survivrait pas aux eaux (froides) des stations et au processus de détérioration mené par les bactéries. Mais, en période covid comme précédemment, les employés qui manipulent ces boues doivent porter masque et gants protecteurs.

Selon les experts, quelle que soit la nature de la technique employée en station d'épuration (mécanique versus biologique), le SARS-CoV-2 se retrouverait «très rapidement dégradé et inactivé dans les eaux usées et dans l’environnement de manière générale». Et Carole Dieschbourg de rassurer : «Jusqu’à présent aucun élément n’indique un risque de transmission du SARS-CoV-2 par l’intermédiaire des eaux». 

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