Le coup d'éclat frontal des syndicats de l'Education
Le coup d'éclat frontal des syndicats de l'Education
Ne forcez pas les lycéens en dernière année d'études à venir au lycée cette semaine s'ils jugent qu'il y a encore trop de risques liés au coronavirus ! C'est en substance le message adressé ce lundi matin par l'Union nationale des étudiants luxembourgeois (UNEL) et le syndicat Education et Science (SEW) de l'OGBL à Claude Meisch (DP).
Avant même que les cours ne reprennent ce lundi 4 mai pour 6.000 élèves du secondaire, dans des classes organisées en alternance, les deux syndicats attaquent frontalement la politique du retour forcé au lycée de Claude Meisch. Face à «l'intransigeance» du ministre de l'Education nationale et ce qu'ils lisent comme une «violation flagrante contre la démocratie», les syndicats se voient obligés de prendre des «mesures plus sévères», indiquent-ils dans un communiqué commun.
L'appel de l'UNEL ce lundi aux élèves de terminale est sans équivoque pour cette semaine du 4 au 8 mai: «Si le risque d'infection vous fait peur ou vous inquiète, continuez à suivre les cours de chez vous et ne respectez pas l'obligation d'être présent en salle de classe».
De son côté, le SEW/OGBL «espère que les enseignants, comprendront craintes et inquiétudes des élèves et ne les sanctionneront pas en cas d'absence physique en cours, même si le ministère de l'Education nationale ou la direction font pression».
Il y a dix jours, les mêmes syndicats avaient frappé une première fois sur la table en demandant que tous les cours dispensés aux élèves de dernière année d'enseignement secondaire soient facultatifs. D'abord parce que le risque de contamination du covid-19 crée «une énorme pression psychique» sur les élèves qui ne veulent pas tomber malade alors que se profilent les examens finaux.
Mais aussi parce que la présence obligatoire en cours crée une «inégalité des chances flagrante» entre les élèves en formation professionnelle et ceux de l'enseignement secondaire général, comme classique. Ceci du fait qu'il n'existe toujours pas de «journée de repêchage» pour les élèves en formation professionnelle qui ne peuvent passer leurs examens pour cause de maladie.
Ce lundi 4 mai se présente, par conséquent comme un test grandeur nature de la stratégie de reprise progressive de l'école mise en place par le gouvernement et le niveau de confiance donné par élèves et parents à cette rentrée très spéciale. Dans un climat de défiance et d'instabilité qui conduira, dès ce mercredi 6 mai, les parlementaires à se pencher sur la nécessité ou pas de reporter la rentrée au mois de septembre.
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